Xavier Marois en constante amélioration

Football universitaire

Même s’il porte l’uniforme des Carabins de l’Université de Montréal, le Montarvillois Xavier Marois ne verra probablement pas beaucoup d’action cette saison. Entrevue avec une recrue du football universitaire. 
Il a participé à la rencontre présaison du 20 août au CEPSUM, opposant les Carabins aux Golden Hawks de Wilfrid-Laurier. Match que les Bleus ont gagné 37 à 33 contre l’équipe ontarienne. Mais il n’a pas pris part aux deux parties du calendrier régulier, face au Rouge et Or de l’Université Laval et aux Gaiters de l’Université Bishop’s. « Pour les recrues, c’est différent. Ce sera une année d’adaptation pour moi. C’est sûr que j’aimerais sauter sur le terrain au moins une fois, mais sinon, je serai dans le gymnase, à m’entraîner, prendre du poids et de la force, courir. Je dois respecter mes responsabilités de recrue. Je devrais jouer lors de ma deuxième et ma troisième année », explique au journal Xavier Marois.
À 20 ans, il amorce ses études universitaires en fondements de gestion d’entreprises en vue d’un baccalauréat en administration.

« Mon père m’a encouragé, m’a soutenu pour que je puisse jouer. Il a payé mes entraînements. Aujourd’hui, il est mon plus grand supporteur. » – Xavier Marois

Xavier Marois a commencé très tard à s’adonner au football. Il a enfilé l’uniforme des Barons de Saint-Bruno une année, dans la catégorie Midget. « Des débuts difficiles. Nous n’étions pas nombreux dans la formation, et il n’y avait pas d’instructeur, seulement un entraîneur du conditionnement », se souvient Xavier, qui évoluait à l’époque à la ligne offensive.
Pourquoi si tard?
Lorsqu’il amorce sa carrière au football, avec les Barons, Xavier est âgé de 16 ou 17 ans. « J’ai toujours voulu en faire. Si ça n’avait été que de moi, j’aurais débuté pendant mon primaire, mais ma mère ne voulait pas. Elle craignait pour ma santé. C’est quand j’ai eu l’âge de décider par moi-même que je me suis inscrit. À ce moment-là, mon père m’a encouragé, m’a soutenu pour que je puisse jouer. Il a payé mes entraînements. Aujourd’hui, il est mon plus grand supporteur » relate le jeune homme, qui n’a jamais eu de blessure sérieuse.
C’est plutôt au collégial que sa carrière de footballeur a véritablement pris son envol. Il a protégé les couleurs du Phénix du Collège André-Grasset pendant trois saisons, à la ligne défensive cette fois. « La première année, je n’ai rien compris. La deuxième, ce n’était pas si mal, je me débrouillais. C’est lors de ma troisième campagne à André-Grasset que j’ai mieux compris le jeu, le système, mes responsabilités aussi. Je me suis beaucoup amélioré cette saison-là, et ensuite, les Carabins m’ont remarqué. L’amélioration que j’ai connue au collégial, entre cette première année et cette troisième saison, c’est une grande fierté pour moi. »
Il remercie d’ailleurs son mentor, Adrian Davis, qui a chaussé les crampons dans la Ligue canadienne de football, notamment avec les Alouettes de Montréal et les Argonauts de Toronto. Xavier  l’a rencontré lors de sa deuxième saison à André-Grasset pour des conseils. « Je suis allé le voir pour qu’il m’entraîne. Je ne comprenais toujours pas le foot! Je n’avais aucune idée de ce que je devais accomplir sur le terrain », souligne-t-il, ajoutant qu’il n’avait jamais suivi ce sport à la télévision. « Mon but, à la ligne défensive, c’était seulement de me rendre au quart-arrière adverse, mais c’est bien plus que ça, le football. C’est après ma rencontre avec Adrian Davis que j’ai remarqué une grosse différence dans mon jeu. Ça paraissait sur le terrain. »
Opportunité
Pour l’athlète de Saint-Bruno-de-Montarville, arborer le logo des Carabins de l’UdeM est une opportunité. D’abord qui lui permettra d’acquérir une discipline; une discipline football et une discipline scolaire. En plus de lui faire rencontrer des gens. « Jouer pour les Carabins, ça paraît bien aussi dans un CV! » Ça lui aura aussi fourni l’occasion de côtoyer l’entraîneur-chef Danny Maciocia, l’une des meilleures têtes de football des dernières années. « C’est un homme qui nous inspire beaucoup. Ses discours, son concept d’équipe… il nous rend tous responsables », de poursuivre Xavier Marois.
Pourquoi le football?
« Parce que ça me permet de mettre de l’énergie dans quelque chose que j’aime. Pour me prouver et me donner à 100 %. En m’adonnant à ce sport, j’ai appris que c’est avec le travail, les efforts, que les choses peuvent arriver. Il faut y mettre du travail si on veut avancer. »