Serge Savard parmi les plus grands
Dévoilement des 100 plus grands joueurs de l’histoire de la LNH
Le Montarvillois Serge Savard fait partie des 100 plus grands joueurs de l’histoire de la Ligue nationale de hockey (LNH). Cette prestigieuse liste a été dévoilée à Los Angeles le 27 janvier dans le cadre du centenaire de la LNH.
« C’est quelque chose auquel je ne m’attendais pas. Quand j’ai reçu l’appel… pour moi, c’est un honneur sublime! » lance Serge Savard, au bout du fil. Il rappelle la cérémonie pour le retrait de son chandail n° 18 par le Canadien de Montréal (2006), ainsi que son intronisation au Temple de la renommée du hockey (1986). « Je viens de vivre un honneur similaire à cela. »
Le Sénateur dit avoir vécu une fin de semaine de rêve, passée avec des membres de sa famille, dont les enfants. Il a aussi fait de belles rencontres avec d’autres grands qui ont évolué sur la glace.
Dans ce classement, l’ancien défenseur du Canadien, Serge Savard, côtoie les Maurice Richard, Mario Lemieux, Bobby Orr, Patrick Roy, Raymond Bourque, Mike Bossy, Gordie Howe, Marcel Dionne, Larry Robinson, Guy Lafleur, Steve Yzerman, Doug Harvey, Martin Brodeur, Jean Béliveau, Bobby Hull, Jaromir Jagr, Luc Robitaille, Chris Chelios, Jacques Plante et plusieurs autres.
M. Savard partage cette liste avec des attaquants, des gardiens de but et d’autres piliers de la ligne bleue, comme lui.
« Pour moi, c’est un honneur sublime! » -Serge Savard
24 Québécois, 24 anciens Canadiens
Parmi les 100 élus, notons la présence de 24 Québécois et de 24 anciens porte-couleurs du Canadien de Montréal. « Ça démontre, à une certaine époque, la domination qu’on a eue, déclare l’ancien n° 18 du Tricolore, citant en exemples les coupes Stanley que le Club de hockey Canadien remportait dans les années 50 et 70. C’est très spécial d’être parmi ces 24 joueurs. »
Une procédure appréciée
Dans son classement, la LNH a pris la décision de ne pas classer par position (du 100 au 1 rang) les joueurs en question. Ceux-ci ont plutôt été présentés par décennie et par position sur la patinoire (gardien de but, centre, défenseur, ailier). « Je crois que c’était la bonne décision. Si j’avais à choisir les 50 meilleurs de tous les temps, nous aurions des arguments. C’est un processus qui n’est pas parfait, mais qui est tout de même bien », admet M. Savard.
La LNH a demandé à près de 60 personnes provenant de divers milieux du monde du hockey (joueurs, entraîneurs, directeurs généraux, journalistes…) de faire un choix pour établir cette liste. Certains joueurs s’y trouvent, d’autres n’y sont pas.
Des oubliés
Que pensez-vous de l’absence de votre compagnon du Big Three, Guy Lapointe? « Je pense qu’il méritait d’être là. Mais peut-être qu’il a manqué la liste par un seul vote? Je ne sais pas. Un autre qui aurait dû s’y trouver, c’est Mark Recchi, qui a joué jusque dans la quarantaine et qui est le 12 pointeur de l’histoire de la LNH. À mon avis, il a été oublié », poursuit le Montarvillois, qui croit que la LNH aurait dû éviter de nommer les hockeyeurs toujours actifs des années 2010, comme les Patrick Kane et Duncan Keith. « Je pense que la ligue aurait pu s’en tenir aux joueurs inactifs. »
Marc Savard
Le journal a aussi communiqué avec l’un des enfants de Serge Savard, son fils Marc, qui préside depuis quelques années le Tournoi provincial de hockey peewee à Saint-Bruno-de-Montarville. Il était sur place à Los Angeles, avec son frère et sa sœur. « C’est une très belle surprise, un événement qui arrive une fois dans une vie. On ne reverra pas ça de notre vivant, alors je trouve l’événement assez extraordinaire », reconnaît-il. Il parle d’une fête très bien organisée par la LNH : « Les familles des joueurs décédés, comme Jacques Plante et Maurice Richard, ont été invitées pour l’événement. De plus, j’ai revu les enfants de Larry Robinson et de Jacques Lemaire, des enfants que j’ai connus à l’époque. Même pour nous, il y a des souvenirs qui sont revenus. »
Marc Savard évoque sa rencontre avec le défenseur Bobby Orr, qui a chaussé les patins pour les Bruins de Boston et les Blackhawks de Chicago, et qu’il considère comme le plus grand. « C’est la première fois que je le rencontrais. Pour moi, c’est le plus grand. Il a changé la position de défenseur. Mais j’ai réalisé, à sa rencontre, qu’il est très simple, bien humble. Il m’a demandé de l’appeler Bobby, comme si je faisais partie de sa famille. »
Une équipe de rêve?
Impossible pour Serge Savard, qui a aussi connu des années de succès en tant que directeur général, de former une équipe de rêve en choisissant parmi les 100 plus grands. « C’est très difficile… Gretzky ou Lemieux à l’attaque, Orr ou Bourque à la défensive, Roy ou Dryden dans les filets? Qui choisir? Il y a certains joueurs que je n’ai pas vus évoluer, puisqu’ils étaient avant notre temps. C’est pourquoi je trouve qu’il s’agit d’un système bien imparfait. »
QUESTION AUX LECTEURS :
Et vous, quelle serait votre équipe de rêve?