En cette Journée internationale des droits des femmes
La Journée internationale des droits des femmes se déroule aujourd’hui, le 8 mars.
Équipe Canada a remporté la médaille d’or de hockey féminin lors des Jeux olympiques de Pékin. Le genre d’exploit qui peut inspirer une génération de petites filles adeptes de ce sport d’hiver.
Pour Victoria-Rose Grisé, qui endosse l’uniforme du Noir et Or bantam AAA de l’école secondaire De Mortagne, à Boucherville, cette victoire en finale du Canada « prouve que le hockey féminin a sa place dans le sport professionnel ».
La gardienne de but de 15 ans estime que le Canada est représenté par « des athlètes de haut niveau qui, Jeux olympiques après Jeux olympiques, repoussent leurs limites et prouvent qu’elles sont les meilleures ».
Équipe Canada a vaincu les États-Unis 3 à 2 dans le match pour la médaille d’or olympique au hockey féminin.
L’exploit
C’est la cinquième fois que les hockeyeuses canadiennes montent sur la plus haute marche du podium olympique. Une première depuis 2014, alors qu’elles avaient décroché l’or aux Jeux de Sotchi. En 2018, à PyeongChang, l’Unifolié s’était incliné 3 à 2 devant les rivales américaines en tirs de barrage, brisant la séquence de quatre médailles d’or consécutives.
Rappelons que le hockey féminin a été ajouté au programme olympique aux Jeux d’hiver de Nagano, en 1998. Victoria-Rose Grisé n’était pas née à cette époque. Depuis, les Canadiennes et les Américaines se sont disputé la médaille d’or dans six des sept rencontres ultimes.
Croire en ses rêves
Pas seulement pour elle, mais pour toutes ces autres jeunes filles qui enfilent les jambières et bloquent des rondelles, celles qui ne craignent pas de sauter sur la glace, de prendre possession du disque et de le loger dans le haut du filet adverse, Victoria-Rose Grisé soutient que cette médaille d’or olympique rappelle de « toujours croire en ses rêves ».
Pour toutes ces filles qui adorent le hockey et qui voudraient être la prochaine Marie-Philip Poulin ou la future Ann-Renée Desbiens, la Grandbasiloise leur dit de « persévérer même si le hockey est parfois encore perçu comme un sport de garçons ».
Questionnée par Les Versants, Victoria-Rose Grisé poursuit : « Nous pouvons faire face à beaucoup d’adversité. Les filles de l’équipe canadienne réussissent à nous prouver que le sport est destiné à tout le monde. Elles tracent le chemin pour nous toutes, les jeunes filles qui aimons notre sport et rêvons d’atteindre ces hauts niveaux. »
Inspiration
Quand on lui demande s’il y a une des membres d’Équipe Canada qui l’a inspirée plus que les autres pendant l’aventure olympique, l’adolescente évoque le nom d’Ann-Renée Desbiens. « [C’est] la première joueuse qui me vient en tête. Parce qu’après avoir été gardienne n° 3 aux Jeux olympiques de PyeongChang, en 2018, elle pensait mettre fin à sa carrière, [mais elle est] retournée au Wisconsin à titre d’entraîneuse au niveau universitaire, puis elle est revenue en force pour nous prouver qu’elle est la meilleure gardienne de but au monde », répond Victoria-Rose Grisé.
Kim St-Pierre est devenue, le 15 novembre dernier, la première gardienne de but et la deuxième Québécoise à être intronisée au Temple de la renommée du hockey. Comme Ann-Renée Desbiens, Kim St-Pierre est une autre inspiration pour celle qui protège la cage du Noir et Or. « Malheureusement, je n’ai pas eu la chance de voir autant Kim St-Pierre en action que Ann-Renée. Mais voir Ann-Renée sur la glace, performance après performance, ne peut qu’être inspirant. Son style de gardienne, ses réflexes et ses capacités athlétiques font d’elle, d’après moi, la meilleure au monde! »
Kim St-Pierre a récolté trois médailles d’or au cours de sa carrière olympique avec Équipe Canada. La première acquise à Salt Lake City, en 2002, et la dernière à Vancouver, en 2010. Pour Ann-Renée Desbiens, son retour pour les Jeux d’hiver 2022 lui a permis d’ajouter l’or à son palmarès, elle qui avait déjà une distinction en argent.
Rêver des Jeux olympiques
Alors qu’elle bloque les tirs des garçons du bantam AAA cette saison, Victoria-Rose Grisé mentionne qu’une participation aux Jeux olympiques demeure pour elle un objectif. « Je rêve d’y participer et je vois cela tout à fait accessible. Il faut juste que je continue d’y croire et de vouloir être la meilleure version de moi-même. [Les Jeux de] 2030 seraient une [cible] raisonnable pour moi; je serais alors âgée de 23 ans », conclut-elle.