Prendre son rêve pour la réalité

Le basketball est la passion ultime de François Picard. Après avoir été victime d’un gros vol où il a tout perdu, il y a quatre ans, le jeune homme originaire de Saint-Bruno s’est remis en question et a décidé de tout laisser derrière lui et de réorienter sa vie en se donnant à fond dans ce qu’il aime le plus : « dunker ».

Depuis l’âge de 10 ans, où il a commencé à jouer au basketball, François rêve de vivre de sa passion. « Je me suis toujours dit que je ne perdais pas mon temps en faisant ça parce que je crois en moi et en ce que je fais », explique celui qui se fait appeler « Dunkfather ». Depuis ses débuts dans sa nouvelle carrière, François a mis en ligne près de 460 vidéos de lui en pleine action, lesquelles sont vues sur You Tube plus de 100 000 fois par mois.

Grâce à ses sauts remarquables (au-dessus d’une voiture, par exemple), François a récemment été invité à deux compétitions de dunk, à Shawinigan et Toronto. « Même si je suis nettement désavantagé physiquement par rapport aux autres basketteurs, je réussis à transformer cet aspect négatif en positif et je ne me sens pas perdant pour autant. » Aussi, l’an dernier, François a fini 7e au pays au concours « Advil, faits saillants du mois », diffusé à RDS.

Une carrière précaire

En plus de vouloir faire connaître son talent et son originalité à travers ses vidéos, François a pour objectif de percer à titre de conférencier auprès des jeunes pour partager avec eux sa passion, sa motivation et sa persévérance. À ce jour, peu d’établissements ont semblé intéressés par sa venue.

Malheureusement, les difficultés financières que sa carrière précaire lui inflige obligent François à repenser son avenir. Si d’ici deux ans il ne réussit à percer dans son domaine, il devra ranger son ballon et débrancher sa caméra. « Le temps passe très vite et chaque année, je me demande si ce sera la dernière qui me permettra de faire ce que j’aime le plus, exprime-t-il. Plus j’y pense, plus je trouve que je me donne beaucoup de difficultés pour le résultat que ça me donne. Je me bats depuis des années pour arriver à mon idéal de vie, mais ma situation est instable. »

Tout ce que François souhaite passer comme message, dans le fond, c’est de ne pas passer côté de ses rêves. « Même si je dois arrêter de dunker d’ici quelques années, je vivrai au moins avec le sentiment d’avoir accompli quelque chose et d’avoir agi avec toute l’intensité et la volonté qui m’habitent. Je trouverai dommage de ne pas pouvoir partager mon expérience avec ceux et celles qui veulent croire en leurs rêves, malgré les embûches. »

Ceux qui souhaitent contacter François peuvent le faire par courriel à dunkfather@yahoo.ca.