Maurane Corbin signe avec l’université d’Utah

La semaine dernière, le programme de basketball féminin de l’université d’Utah a annoncé la signature de quatre nouvelles joueuses, dont Maurane Corbin. La Montarvilloise portera l’uniforme des Utes dès la saison prochaine.
«C’est quelque chose de gros, une étape importante de ma vie vient d’être atteinte! Je quitte la maison familiale et je m’en vais aux États-Unis, ça peut faire peur, mais je suis prête à vivre l’aventure, prête à faire le saut et vivre de mes propres ailes », mentionne Maurane Corbin, jointe par le journal.
Maurane Corbin a choisi l’université d’Utah en raison du nouveau groupe d’entraîneurs, en place depuis deux ans seulement, et parce que l’organisation est sur une pente montante. « J’ai visité l’université. J’ai rencontré de bonnes personnes, de bons entraîneurs, et ils travaillent fort pour développer le programme. J’ai senti un lien, je me suis sentie à ma place », explique Maurane, qui connaît déjà trois filles dans la formation. « Nous avons joué ensemble sur l’équipe nationale du Canada. »

« J’ai commencé le basket à 14 ans, j’en ai aujourd’hui 19. Je suis fière aussi d’avoir porté les couleurs de mon pays et d’avoir travaillé fort pour y arriver. » – Maurane Corbin

Ce sont d’ailleurs ces trois coéquipières de la formation canadienne qui ont suggéré aux Utes de montrer un intérêt pour la Montarvilloise de 6’3. Les entraîneurs ont donc assisté à certaines rencontres alors que Maurane était sur le terrain, avec son équipe actuelle les Nomades du collège Montmorency, qui lui procure un « encadrement irréprochable », ainsi que cet été, avec le club national en tournoi à Washington.
En conférence de presse le 9 novembre dernier, l’entraîneuse-chef des Utes, Lynne Roberts, a annoncé l’arrivée de Maurane Corbin pour la saison prochaine. Elle a parlé de la basketteuse comme d’une très bonne joueuse athlétique, qui sait faire des paniers de trois points et qui aura un impact sur le jeu. « Ça me rend heureuse de savoir qu’elle a confiance en moi. Ça me donne davantage le goût d’aller aider le groupe », poursuit Maurane, qui ne sent pas la pression. « Peut-être lorsque je serai sur place, l’année prochaine, je passerai alors à un autre niveau. Ça risque d’être stressant, mais pas pour l’instant. »

Incertaine

Bien qu’elle soit assurée d’avoir un poste au sein des Utes de l’université d’Utah, Maurane n’a toujours pas fait son choix de programme. Elle se dit incertaine et hésite à se décider. Actuellement, elle zieute le programme d’enseignement, alors qu’au collège Montmorency, où elle est capitaine de sa formation depuis deux ans, elle termine sa dernière année en science de la santé. D’ici là, elle souhaite conserver une excellente moyenne scolaire, et aider les Nomades à remporter les grands honneurs, et ce, autant au niveau provincial que national. « Au cours de la prochaine année, je veux aussi améliorer mon lancer, et être plus versatile sur le terrain, élever mon niveau de jeu et améliorer ma vitesse d’exécution. »

Du basket sur le tard

Maurane a d’abord pratiqué le soccer de 3 à 14 ans. Ce n’est qu’ensuite qu’elle s’est intéressée au ballon-panier. Les 10 années de soccer lui ont permis d’avoir un excellent jeu de pieds et de développer une éthique de travail. « Parce que je suis très grande, plusieurs me proposaient le basket. Je me trouvais âgée pour commencer un nouveau sport… mais en 3 secondaire, je me suis concentrée uniquement sur cette discipline », souligne Maurane, qui est impressionnée par la rapidité, l’intensité et l’ambiance de ce sport. Elle porte alors les couleurs des Cougars de Saint-Bruno pendant trois ans et enfile aussi l’uniforme du Noir et Or de l’École secondaire De Mortagne, à Boucherville. « C’est avec les Cougars que j’ai vraiment tout appris. Mes entraîneurs de l’époque m’ont apporté beaucoup dans mon développement et m’ont permis de monter au prochain niveau », indique Maurane, qui a reçu quelques honneurs individuels au cours de sa carrière.

Donald Trump

Maurane ira étudier aux États-Unis alors que les Américains ont élu Donald Trump à la tête du pays, une situation qu’elle qualifie de « pas rassurante ». « Personnellement, je ne suis pas contente, mais ça ne m’empêchera pas d’aller vivre mon rêve. J’ai hâte, malgré tout. »

Le mot de la fin

La Montarvilloise se dit fière du chemin parcouru en si peu de temps. « J’ai commencé le basket à 14 ans, j’en ai aujourd’hui 19. Je suis fière aussi d’avoir porté les couleurs de mon pays et d’avoir travaillé fort pour y arriver. »