« MARIELYZZZ dans l’sable » sur la ligne du départ

Le 15e Trophée Roses des sables

« Le plus gros défi, c’est de trouver l’argent, d’aller cogner aux portes, de demander un chèque, d’organiser des activités pour recueillir des fonds, mais depuis que c’est officiel, depuis que nous sommes certaines de partir, je crois que les nerfs ont lâché! C’est beaucoup de stress! C’est du stress pour nous, mais aussi pour nos enfants, nos familles, qui vivent avec nous pendant toute cette période », mentionne la Montarvilloise Lysiane Marois, en entrevue avec Les Versants.

Les deux filles profitent de l’occasion pour remercier tout ceux qui les ont aidées et soutenues tout au long de cette campagne de financement.   

Équipées d’un 4 x 4, un Land Cruiser, elles auront pour objectif de rallier l’étape de la journée à l’aide d’un livre de bord, d’une carte et d’une boussole, et ce, tout en respectant les différents contrôles de passage. Le classement est basé sur deux critères principaux : l’orientation dans le désert, calculée en fonction du kilométrage qui doit être le plus près possible de la distance inscrite dans le carnet de bord, ainsi que le franchissement des dunes. Pour souligner le 15e anniversaire du Trophée Roses des sables, les organisateurs ont décidé d’ajouter une épreuve de nuit cette année.

C’est Lysiane qui conduira le véhicule pendant que Marie-Ève s’occupera de la guider à l’aide de la boussole et la carte. « Il y a plusieurs facteurs à prendre en compte et qui pourraient influencer notre performance, mais nous voulons terminer le rallye parmi les 50 premières équipes », explique la Grandbasiloise Marie-Ève Vallée.

Les filles participeront aussi à une action humanitaire, en venant en aide aux Enfants du désert. En effet, chaque équipe doit fournir 50 kg de matériel scolaire et éducatif, et de produits hygiéniques afin d’en remettre la totalité à cet organisme associé au Trophée Roses des Sables.

Lysianne dit qu’elle s’ennuiera de ses deux enfants, Yvonne, huit ans, et Gilbert, six ans, au cours de son mois d’absence, mais aussi de sa mère, sa famille, son conjoint, sa ville, ses repères et sa routine. « J’ai organisé leur vie pour le prochain mois, mais en même temps, c’est un travail d’équipe et j’ai du bon monde autour de moi : mon copain, ma belle-maman, ma famille. J’ai quand même averti l’école : « Si jamais les enfants sont sales, amaigris, intervenez! » J’imagine qu’à mon retour, mon chum va m’idolâtrer! » lance-t-elle en éclatant de rire. Elle reprend, plus sérieusement : « J’ai ce besoin de vivre quelque chose d’autre, pour me réaliser, me surpasser. Partir pour mieux revenir, et pour m’assurer que mes enfants sont bien. »

Marie-Ève laisse aussi deux enfants, Victoria, huit ans, et Caleb, trois ans, à sa famille et son conjoint. « Ils savent le rêve que je veux accomplir, mais pour le moment, je n’ose pas trop encore leur parler de mon départ. L’autre jour, Victoria m’a dit : « Je comprends ce que tu vas faire, maman. » Ça fait huit ans que je suis à la maison, après la naissance de ma fille, alors je n’ai pas eu beaucoup de challenge de vie, de reconnaissance. J’ai envie de me réaliser dans autre chose. »

Toutes deux effectueront un premier voyage de l’autre côté de l’océan.