Lysiane Marois sur un nouveau départ

Trophée Roses des sables

Lysiane Marois s’apprête à quitter son Saint-Bruno-de-Montarville pour s’envoler vers le 16e Trophée Roses des sables, qui aura lieu au Maroc du 13 au 23 octobre.
Si Lysiane Marois s’assure d’une participation à l’événement, c’est parce qu’elle a réussi son objectif de récolter une somme de 15 000 $ pour l’inscription. Merci aux nombreux commanditaires et donateurs qui ont cru en sa cause lors de différents événements : par exemple, un party de construction à l’entreprise de son père, une soirée de poker, différents tirages, dont un crédit de 2 000 $ pour un voyage.
Ce sont d’ailleurs 10 000 $ de moins que l’année dernière qu‘elle a eu à obtenir, puisque cette fois, Lysiane a décidé de tenter l’aventure en solo. « J’ai réussi à ramasser le montant nécessaire, mais j’avoue que seule, c’est plus difficile. À deux, Marie-Ève et moi, on s’encourageait. Elle n’était pas gênée d’aller voir les gens, de leur parler, de leur expliquer notre rêve de participer aux Roses des sables. Assurément, à deux, c’est mieux! N’empêche, je suis fière de moi d’avoir accompli la mission de recueillir l’argent nécessaire », mentionne au journal Lysiane Marois. Son départ de Montréal est prévu le 9 octobre.

« Ce qui nous tient en vie, c’est la famille. Il n’y a que la famille. Et j’ai besoin de retourner dans ce coin du monde pour continuer de penser en ce sens, pour revoir la misère, pour me conscientiser à nouveau. » – Lysiane Marois

Dans le désert du Maroc, Lysiane sera au volant d’un Quad (4 roues), un Canam 550 OutLander, et elle aura pour objectif de rallier l’étape de la journée à l’aide d’un livre de bord, d’une carte et d’une boussole, et ce, tout en respectant les différents contrôles de passage. Le classement est basé sur deux critères principaux : l’orientation dans le désert, calculée en fonction du kilométrage qui doit être le plus près possible de la distance inscrite dans le carnet de bord, ainsi que le franchissement des dunes.
Comme lors de sa première participation au Trophée Roses des sables, la Montarvilloise participera aussi à une action humanitaire, en venant en aide aux Enfants du désert. En effet, chaque équipe doit fournir 50 kg de matériel scolaire et éducatif et de produits hygiéniques afin d’en remettre la totalité à cet organisme associé à l’événement. « Je préfère donner de l’argent. Ils en ont besoin aussi. Et c’est moins lourd que 50 kg de matériel! » indique Lysiane Marois, qui a mis une toile en vente dans un encan silencieux sur sa page Facebook. « J’ai peint une toile de Zakaria, un jeune garçon que j’ai rencontré l’année dernière là-bas, dans un village à Haroun. Il est âgé de 14 ans et parle 4 langues! Tout l’argent ramassé avec la vente de cette œuvre ira aux Enfants du désert », souligne la maman de deux enfants. « Un jour, j’aimerais organiser un voyage humanitaire avec ma fille. Peut-être Haïti. C’est un projet, mais déjà, à neuf ans, elle est mature, travaillante, intelligente. J’aimerais qu’elle puisse voir comment ça se passe ailleurs. »
Elle apportera également une centaine de bracelets aux enfants qu’elle rencontrera sur son chemin. Des bracelets que ses propres enfants et leurs camarades de classe de l’École De Montarville ont fabriqués au cours des dernières semaines : « Ils ont pris ça très à cœur, et je sais que les jeunes là-bas vont capoter avec ces bracelets. »
Son objectif, pour les semaines à venir, c’est de profiter au maximum de l’aventure. « La première fois, il y avait le stress de se retrouver dans un tout autre univers; ça nous a pris quelques jours avant de comprendre la course. Mais je veux prendre le temps de faire des rencontres, de revoir des amies de la France, de passer du temps avec des villageois. » Elle souhaite également terminer la course, se rendre jusqu’au bout et franchir le fil d’arrivée.
Selon Lysiane, l’expérience qu’elle a vécue l’année dernière et celle qu’elle s’apprête à vivre lui ont permis d’effacer toute l’angoisse de la vie qu’elle pouvait avoir. « Je suis plus tolérante. Je ne m’en fais plus pour rien. J’ai lâché prise à bien des niveaux. Depuis mon retour en octobre dernier, j’ai donné tout ce que j’avais chez moi. Ou presque, évidemment, mais je me suis débarrassée de tout ce qu’il y avait d’inutile. J’ai fait un gros ménage. À quoi ça sert de tout conserver? La vie, c’est de se créer de nouveaux souvenirs, pas de garder les vieux. Ce qui nous tient en vie, c’est la famille. Il n’y a que la famille. Et j’ai besoin de retourner dans ce coin du monde pour continuer de penser en ce sens, pour revoir la misère, pour me conscientiser à nouveau. Aujourd’hui, j’y pense avant de faire un achat. En ai-je vraiment besoin? »