Léony Boudreau jouera pour l’université Purdue

Basketball féminin

La joueuse de basketball Léony Boudreau poursuivra sa carrière à l’université Purdue, à West Lafayette en Indiana. La Julievilloise de 19 ans entamera son aventure américaine dès juin prochain.  
« Depuis l’âge de 10 ans que je m’étais donné cet objectif. Pour moi, c’est un rêve qui devient enfin réalité! Tous les efforts que j’y ai mis ont porté leurs fruits. C’est un soulagement et un accomplissement! » lance Léony Boudreau, en entrevue avec le journal.
Courtisée aussi par d’autres institutions universitaires, Léony a finalement sélectionné Purdue, en raison de son programme en ingénierie biomédicale. « Cette école est cotée comme l’une des meilleures au monde pour ce programme. Léony avait aussi ciblé les universités du Delaware et Akron, en Ohio, mais Purdue a été son choix. Peu importe l‘université, pour nous, le travail est fait. C’est la réalisation de son rêve de petite fille. Elle a fait tant de sacrifices pour y parvenir. En tant que parents, nous sommes fiers d’elle », explique son père, Jacques Boudreau.
« J’ai visité d’autres universités, mais nous avons passé une fin de semaine à Purdue, mes proches et moi. J’ai rencontré les entraîneurs; il y a une atmosphère de famille là-bas. Tout le monde veut le succès de tous. J’ai senti qu’ils allaient vers le même objectif. Purdue a une mentalité de gagnante. C’est une école reconnue à travers le monde en ingénierie et peu importe ce qui arrive, je sais que je vais sortir de là avec un bon emploi. Ce sont les trois critères qui m’ont menée à la sélection finale », poursuit Léony, qui évolue présentement pour les Blues de Dawson, le collège montréalais. Elle y étudie en sciences nature.

« Pour moi, c’est un rêve qui devient enfin réalité! » – Léony Boudreau

Des qualités de capitaine
D’ici la prochaine année, d’ici son entrée à l’université Purdue, Léony souhaite conserver sa moyenne scolaire de 95 %, ce qui lui procurerait des crédits supplémentaires pour l’université. Sportivement, elle a l’intention de s’améliorer sur le terrain. En discussion avec son entraîneur des Blues, elle sait déjà qu’elle doit améliorer ses déplacements latéraux et sa vitesse de pieds. Capitaine des Blues de Dawson depuis les trois dernières saisons, elle veut partir avec un championnat. Selon elle, une athlète qui a déjà pratiqué le karaté, la natation et le ski, les universités américaines lui ont montré de l’intérêt en raison de ses qualités de meneuse. « Mon leadership vocal : je parle beaucoup à mes coéquipières dans l‘action. Je les organise, afin que nous soyons toutes sur la même page », mentionne la joueuse, qui est versatile sur un terrain de basketball. « C’est un autre aspect de mon jeu que les universités ont apprécié. Je suis capable d’évoluer à différentes positions, autant à l’offensive qu’à la défensive. » Léony peut porter le ballon comme meneuse ou comme arrière. En anglais, on appelle ces rôles point guard et shooting guard.
Parcours basketball
Léony Boudreau a porté l’uniforme des Cougars, l’organisation de basketball de Saint-Bruno, pendant quelques années avant d’enfiler les couleurs de l’équipe du Collège Trinité (à l’époque le Séminaire Sainte-Trinité). Elle a aussi marqué quelques paniers pour l’Express de Saint-Laurent avant d’endosser le chandail des Blues de Dawson. « Ce sont toutes des formations qui m’ont beaucoup apporté et qui ont contribué à faire de moi la personne que je suis aujourd’hui. Concernant les Cougars de Saint-Bruno, c’est une organisation qui veut le succès de ses membres, et qui offre notamment l’opportunité aux filles d’évoluer dans un environnement sain et une atmosphère familiale », note l’étudiante.
« Le basket, pour Léony, c’est une passion. Elle n’a jamais eu de plan B. Malgré les obstacles, les blessures, les hauts et les bas, elle n’a jamais lâché. En ce qui concerne l’ingénierie, elle a choisi ce programme par rationalisation. Elle souhaitait d’abord aller en médecine, mais c’est très difficile de réussir les deux en même temps – sport et médecine. Elle aime la science et la chimie, mais ses forces sont en mathématiques et en physique. C’est dernièrement qu’elle a découvert cette profession, l’ingénierie biomédicale. Elle a donc jumelé ses forces avec sa passion pour le ballon-panier », raconte son père. Il précise : « Quand elle a fait son entrée à Dawson, il y a deux ans, elle ne parlait pas anglais. Toutes les décisions qu’elle a prises au cours des dernières années, c’était en vue de son placement aux États-Unis. Dawson, c’était pour lui faciliter le passage chez nos voisins du Sud. »
« Bibitte » exceptionnelle
C’est le terme que son père utilise pour parler de sa fille : une «  bibitte » exceptionnelle, très spéciale. « Je pense que c’est parce que je veux toujours être la meilleure dans ce que j’accomplis. Ça fait en sorte que je travaille tout le temps pour ce que je veux avoir. Malgré tout, je suis toujours demeurée fixée sur mon objectif », de conclure la jeune fille, qui remercie tous ceux qui l’ont encouragée et soutenue dans l’atteinte de son rêve. « C’est grâce à eux, si je suis qui je suis. »