Le karaté en famille

Les membres d’une famille granbasiloise s’adonnent près de trois fois par semaine ensemble à la pratique du karaté. Ce qui n’était qu’un loisir pourrait se transformer en vocation pour les enfants. 
La famille Thibert a un petit quelque chose de différent des autres. Alexis, 8 ans, est ceinture verte; sa sœur Émilie, 10 ans, est ceinture brune; Mélanie, la maman est ceinture bleue et Martin, le papa, est ceinture brune. Ensemble, ils vont, près de 4 heures par semaine, s’entraîner à Longueuil, au club de karaté Taikido.
« Nous avons commencé il y a cinq ans. Mon fils, après la maternelle, était assez actif, donc je l’ai inscrit au karaté. Après un an, notre fille nous a accompagnés. Ils sont plus motivés de nous voir à leurs côtés », explique Martin Thibert.

  » En s’entraînant dans les mêmes cours, nous pouvons passer du temps de qualité avec eux, les voir évoluer et garder la forme. » – Martin Thibert

Performances

Et de la motivation, ils en ont tous. Pour preuve, Alexis a reçu le titre de Tatsuki, le dernier du foyer à obtenir le titre honorifique. Dans cette forme d’enseignement, un élève accède au rang de Tatsuki lorsque ses pairs reconnaissent qu’il adopte le code d’honneur Taikido basé sur le respect, la discipline, l’humilité, l’engagement et la loyauté.
Sa sœur, quant à elle, a terminé deuxième lors de la compétition canadienne WKU dans les catégories de combat «Point figting » 10-12 ans couleur avancée et dans la catégorie ceinture noire 25 kg et moins.
« Avec cette performance, Émilie s’est qualifiée pour le championnat mondial qui aura lieu à Orlando du 23 au 30 septembre, mais ce n’est pas certain qu’elle y participe cette année, car cela sera difficile de concilier la compétition avec l’école », indiquent les parents de la jeune fille.
Martin, le père de famille, a terminé premier dans la catégorie « Point fighting » ceinture avancée. Mélanie, la mère, prévoit enseigner le prékaraté dans les écoles de la région.

Moins de contraintes

« Nous avons choisi l’école de Karaté Longueuil et le style Taikido pour son volet familial, ce qui nous permet de pratiquer cet art martial avec nos enfants. En nous entraînant dans les mêmes cours, nous pouvons passer du temps de qualité avec eux, les voir évoluer et garder la forme. En plus, le style taikido a été développé au Québec, il y a plus de 30 ans », précise M. Thibert. Les parents, qui ont chacun leur emploi, arrivent à cumuler leurs horaires professionnels à ceux de leur passion. De temps en temps, Mme Thibert a un empêchement, mais tout le monde suit de près l’évolution de chacun.

 Tant qu’il y a la passion

« Les enfants pourront pratiquer le karaté tant qu’ils vont vouloir en faire, en espérant que cela soit le plus longtemps possible, mais je crois qu’on a tous attrapé la piqûre », avance M. Thibert. Pour les parents, la question ne se pose pas. Ils ont d’ailleurs déjà commencé à enseigner leur passion en plus de pratiquer leur kata près de 15 minutes chaque soir « sans pression et toujours en mode récréatif », de conclure M. Thibert.

 Style Taikido

Le style de karaté que pratique la famille Thibert est une technique mise en place par Maître Ronald Denis, un Québécois, qui a mixé différentes techniques d’art martial pour pouvoir en extraire le meilleur.
C’est ainsi qu’en plus de son apprentissage du karaté, il découvre d’autres arts martiaux tels que le Judo, l’Aïkido, le Jiu-jitsu, le Taekwondo et le Kung-fu. Après environ une douzaine d’années à faire une étude approfondie des différents styles de karaté existant à l’époque, dont le Shotokan, le Wado-ryu, le Shito-ryu, le Shorin-ryu et le Kempo, il commence à établir les bases de ce qui est aujourd’hui le karaté Taikido.