Le courage d’Élodie Caron

Jeux du Québec – Plongeon

La plongeuse Élodie Caron participera à la 50e Finale des Jeux du Québec, qui se déroule du 27 février au 7 mars à Drummondville. La Montarvilloise est l’une des deux seules représentantes de la Rive-Sud (Montréal) dans la catégorie Filles D (9-10 ans), et ce, malgré une malformation congénitale qui remonte à sa naissance.

Élodie a une spondylolisthésis, soit une affection du squelette humain caractérisée par le glissement d’une vertèbre en avant de la vertèbre située en dessous d’elle (antéspondylolisthésis). Mais cela ne l’empêche pas d’offrir des performances remarquables. « Je suis très contente! Je voulais vraiment y aller parce que j’ai connu une saison difficile l’an dernier, alors je voulais absolument repartir du bon pied », mentionne Élodie Caron, jointe par le journal Les Versants.

La jeune fille, qui plongera des tremplins de 1 et 3 mètres lors des Jeux du Québec, s’est dite tout de même surprise de faire partie de la délégation de la Rive-Sud. Elle s’explique : « Surprise parce que lors de la finale régionale, j’étais en compétition contre des plongeuses assez fortes, alors je n’étais pas certaine de mes chances de réussir. » Pourtant, lors de cette sélection régionale, l’athlète de 10 ans a obtenu le 1er rang au tremplin 1 m et la 1re place au tremplin 3 m de sa catégorie.

Élodie Caron pratique le plongeon depuis maintenant trois ans. Plus jeune, elle s’est adonnée à la gymnastique pendant quelques années, de l’âge de deux à sept ans. Jusqu’à ce que certains mouvements lui donnent des douleurs dans le dos et permettent de découvrir son spondylolisthésis. « Cette blessure au dos a affecté ma carrière de gymnaste. Mais c’est ce sport qui nous a permis de la découvrir. J’avais des douleurs lorsque je faisais des mouvements arqués avec mon dos. Ça m’a fait de la peine de devoir arrêter, mais si j’avais poursuivi, j’aurais pu devenir handicapée », indique Élodie, qui a ensuite décidé de continuer en plongeon pour la ressemblance des mouvements. Aujourd’hui, la sportive, qui joue aussi au soccer, suit des traitements de chiropratique à l’hôpital Sainte-Justine.

Membre du Club de plongeon Agami de Brossard, Élodie Caron s’entraîne cinq jours par semaine, dont à deux reprises au Complexe sportif Claude-Robillard, à Montréal. 

Selon elle, pour devenir une bonne plongeuse, il faut se faire confiance, ne pas avoir le vertige, être forte des jambes, mais aussi mentalement. « Pour ne pas se perdre dans les airs, ça prend aussi une bonne orientation spatiale. Sinon, ce n’est pas agréable. »

À la Finale des Jeux du Québec, les compétitions en plongeon se tiendront du 4 au 7 mars et Élodie vise le sommet du podium. Alors qu’à plus long terme, elle souhaite participer aux Championnats canadiens ainsi qu’aux Championnats du monde. « Peu importe le sport, j’aimerais aussi être un jour aux Jeux olympiques. Si c’est en plongeon, ce serait cool! »