Le basket comme mode de vie

Anie-Pier Samson

La Montarvilloise Anie-Pier Samson entame une première année à l’université Duquesne, à Pittsburgh, en Pennsylvanie. Entrevue avec une athlète de 19 ans, pour qui le basketball est devenu un mode de vie.
Bien que les matchs de saison régulière ne s’étaient pas encore amorcés au moment de l’entrevue, Anie-Pier Samson raconte qu’enfiler l’uniforme des Dukes de Duquesne, c’est comme faire partie d’une grande famille. Au total, 9 des 15 filles, dans la formation universitaire, représentent 6 pays. « Je gravite autour de l’équipe depuis un certain temps déjà. Cet été, nous avons voyagé en Europe, entre autres dans certains pays de mes coéquipières : l’itinéraire nous amenait en France, Serbie, Croatie et Hongrie pour jouer des parties. Lorsqu’une organisation donne de l’importance et du respect à la provenance de ses joueuses, moi, ça me fait chaud au cœur », mentionne Anie-Pier Samson, que le journal a jointe à Pittsburgh.
Malgré plusieurs offres universitaires intéressantes, Anie-Pier revenait toujours avec Duquesne pour sa sélection définitive. Elle s’est engagée avec Duquesne il y a trois ans, et la signature officielle a pris forme il y a un an. Pourquoi ce choix? En raison d’une combinaison de critères tout à fait personnels d’Anie-Pier : un mélange impliquant des attraits comme la ville, les entraîneurs, l’esprit de famille, le campus et, bien entendu, le programme scolaire. Anie-Pier étudie en ingénierie biomédicale. « C’est un nouveau programme à Duquesne, et tout à fait innovateur. J’aime l’idée de faire partie des premières étudiantes diplômées en ingénierie biomédicale à Duquesne, mais j’aime aussi l’idée de pouvoir créer un impact sur le campus en tant que membre de la formation de basketball féminine. Je sens que c’est ici que je dois être », explique Anie-Pier Samson, dont les parents sont ingénieurs mécaniques.

« C’est bien plus qu’un sport. C’est comme un mode de vie, une manière d’être. » -Anie-Pier Samson

Sur le terrain, Anie-Pier travaille fort. Elle a une éthique de travail exceptionnelle, mais par-dessus tout, celle qui joue à la position de garde aime le basketball. « Pour mon nouvel entraîneur, c’est ma plus grande qualité. Il affirme qu’il sélectionnerait une fille avec moins de talent et d’expérience, si celle-ci sait démontrer son amour pour le ballon-panier. »
Le basket, un mode de vie
Pour la basketteuse qui a amorcé son apprentissage à l’âge de 10 ans au sein des Cougars de Saint-Bruno, le basketball, ce n’est pas seulement une discipline. « C’est bien plus qu’un sport. C’est comme un mode de vie, une manière d’être. Tout passe par le basket, tout tourne autour du basket; ça fait partie de moi », poursuit l’athlète qui a déjà porté les couleurs de l’équipe du Québec. Au cours des années, la pratique intensive de son sport de prédilection lui a entre autres exigé d’être organisée à l’école, d’être organisée dans la vie. « Cette approche m’est propre à moi. Et de partager cela avec d’autres filles, dans ma formation, de partager la même vision, les mêmes aspirations, c’est extraordinaire. Je flotte sur un nuage! »
Parcours 
Anie-Pier Samson a laissé sa marque dans plusieurs organisations de basketball. Elle a porté les couleurs des Cougars de Saint-Bruno alors qu’elle était âgée de 10 à 16 ans. « Ce n’est qu’à 12 ans – je n’étais encore qu’une enfant – que j’ai commencé à m’entraîner davantage, plus spécifiquement », admet-elle, profitant de l’occasion pour donner un coup de chapeau à l’organisation de Saint-Bruno. « Les Cougars ont eu un gros impact sur ma carrière. Les entraîneurs, notamment Matthew Dickens, ont fait beaucoup pour moi. » Durant son séjour au Collège Trinité, un « tremplin académique intéressant »,  elle a également accumulé les paniers de trois points avant d’aller jouer deux ans pour les Blues du Collège Dawson. « L’aventure Dawson a été toute une adaptation, un tout autre monde, une grosse étape de ma vie. » Elle remercie d’ailleurs son instructeur, Trevor Williams, qui restera longtemps dans son cœur et dans sa tête.
Aujourd’hui, avec le recul, elle aime se rappeler les propos de son entraîneur personnel de l’époque, Danny Vincent, qui lui avait parlé en tout premier lieu de la NCAA. « Il aura été un important contributeur dans mon aventure; une grande partie de mes aspirations et de mes réalisations ont pris leur envol dans les explications et propos de Danny. C’est bien ce que je voulais faire… même si je n’ai encore rien réalisé », déclare Anie-Pier, qui carbure à « l’excellence avec un grand E ». « Il s’agit d’une maxime qui me suit depuis mes débuts. Elle me permet de soutenir ma quête sur de multiples axes : À la recherche de l’Excellence. Un élément de support et une fondation à laquelle j’adhère. »
Évidemment, elle pense aussi parfois à la maison, à ses parents, son frère. Parfois, elle s’ennuie. « À l’époque, quand je tombais, mon père était toujours là pour me relever, pour me motiver. Aujourd’hui, je suis loin de la maison, mais je peux lui écrire, lui téléphoner. C’est plus facile de partir aujourd’hui, grâce aux communications, que ça devait l’être il y a 50 ans. Disons que mon passage à Dawson s’est avéré une bonne préparation pour quitter le nid familial. »
Aujourd’hui, Anie-Pier Samson se dit très heureuse d’avoir le sentiment profond, d’être convaincue que sa situation lui ouvre de multiples possibilités pour le futur. « Les éléments semblent bien alignés pour soutenir de très belles prochaines années. »