La téléréalité d’Olivier Aubin-Mercier

L’Ultime combattant Nations : Canada c. Australie

Originaire de Saint-Bruno-de-Montarville, le combattant Olivier Aubin-Mercier (4-0) a participé à l’enregistrement de l’émission de téléréalité L’Ultime combattant Nations : Canada c. Australie, diffusée présentement sur les ondes de TVA Sports. Reclus pendant six semaines, de la fin octobre jusqu’au début décembre, huit Canadiens, autant d’Australiens et l’équipe de production ont partagé un luxueux chalet du Fiddler Lake Resort, dans les Laurentides. Au cours de la saison, les athlètes canadiens se mesureront aux pugilistes australiens dans les catégories mi-moyens (170 livres) et moyens (185 livres).

« C’est la première fois que je partais si longtemps. Ma crainte à mon retour, c’était que ma petite fille de deux ans m’ait oublié. Mais ce n’est pas survenu. À mon arrivée, elle a crié : “Papa!” » raconte Olivier Aubin-Mercier, 25 ans, que le journal a rencontré. À certaines conditions, et avec l’accord du Ultimate Fighting Championship (UFC), les producteurs de l’émission, le combattant a accepté d’en dévoiler un peu sur son expérience. « Mon départ avait été difficile, mais je ne cessais de penser à elle lors de mon séjour là-bas. Avant de partir, j’avais même enregistré des vidéos pour ma blonde et ma petite fille, pour qu’elles puissent les regarder quotidiennement », mentionne celui qui a dû passer de 155 à 170 livres pour accéder au tournage. 

Le contrat qu’il a signé l’engage à ne pas révéler l’intrigue de l’émission ni dire ce qui s’est déroulé. Il ne peut pas dévoiler s’il a gardé contact avec certains participants, ni le nombre de combats auxquels il a pris part. Le Montarvillois a demandé la permission au UFC pour son entrevue. « J’imagine que c’est semblable pour toute téléréalité. En tout cas, je vois maintenant ce concept de télévision d’une façon bien différente. Il n’y avait rien de « stagé », rien de scénarisé d’avance. Pour moi, le côté réaliste était très important. Les réalisateurs ne nous poussaient pas à faire des choses. C’est une chose que j’ai appréciée. »

Les 16 combattants s’entraînaient deux fois par jour dans un gymnase situé à environ 15 minutes du chalet. Ils n’avaient pas le droit de regarder la télévision et n’avaient pas accès à Internet. Ils n’avaient même pas le droit de lire un livre. « Nous pouvions parler, évidemment, et écrire. Nos sujets de prédilection : les ovnis et les fantômes! Le seul livre que nous avions dans la maison, c’était un recueil de recettes pour nous aider à faire la cuisine. Le but, c’était de communiquer entre nous, pas de se refermer sur nous-mêmes », explique Aubin-Mercier. 

L’émission de téléréalité

L’Ultime combattant (The Ultimate Fighter) est à la fois une série de téléréalité et une compétition de MMA, originaire des États-Unis et produite par Spike TV et l’UFC. Dans cette émission, des combattants professionnels de MMA, peu connus du grand public, vivent isolés le temps de la série dans une maison et s’affrontent pour le titre de The Ultimate Fighter. Les compétiteurs sont divisés en deux équipes, chacune est typiquement entraînée par un athlète reconnu de l’organisation. Pour les Canadiens, il s’agit de l’entraîneur Patrick Côté. Le vainqueur de la saison se garantit alors un contrat de plusieurs centaines de milliers de dollars et plusieurs combats au sein de l’UFC. « Étant donné mon inexpérience, je ne voyais pas l’intérêt de m’engager dans l’émission, mais mon entraîneur et mon agent m’ont fait comprendre que tout était à mon avantage. Je n’avais donc pas d’attente. J’ai fait le camp de sélection, à Toronto, et j’ai été choisi parmi plus d’une centaine de gars. Avec mon ami québécois d’origine française, Nordine Taleb, nous étions les deux seuls francophones sur l’équipe canadienne », de poursuivre Olivier, qui avoue avoir eu un peu de difficulté à vivre avec des caméras autour de lui pendant un certain temps. « J’ai fini par m’y habituer. Ce qui n’était pas à mon avantage non plus, c’est mon anglais. Je le maîtrise, mais mon sens de la répartie n’était pas adéquat. Ça sortait souvent tout croche! Enfin, j’espère ne pas avoir l’air trop fou. »

La grande finale à Québec

Pour la première fois de son histoire, l’UFC débarquera à Québec, le 16 avril, pour la finale de la série L’Ultime combattant Nations : Canada c. Australie. L’annonce a été faite la semaine dernière. « Peu importe le résultat de ce que vous verrez, je sais maintenant que cette expérience ne m’apportera que du positif. Mentalement, c’était stressant, mais ce sera excellent pour ma carrière. »

Sur TVA Sports, L’Ultime combattant Nations : Canada c. Australie est diffusée les mercredis, 21 h.