Du dépassement au fil d’arrivée

Ni les blessures ni la fatigue n’auront ralenti la cadence des Sem’Elles dans leur course à relais de 650 km qui s’est terminée à l’École Saint-Mathieu à Beloeil, le 6 octobre dernier. Chacune des participantes a couru près de deux marathons et demi, entre Toronto et Beloeil. Pour la Grandbasilosie Nathalie Leduc, cette expérience est synonyme de fébrilité, de fierté, de confiance et dépassement de soi.

Un texte de Fadwa Lapierre et Oriane Wion

Après six mois d’entraînement, à raison de cinq fois par semaine, Mme Leduc était heureuse d’être enfin arrivée au jour « J ». « J’étais très fébrile et très contente d’être rendue au défi, exprime-t-elle. Tout au long de l’aventure, j’ai ressenti une grande satisfaction. Surtout que, pour moi, la course était un tout nouveau sport! Et, en l’espace de six mois, je me retrouve à courir deux marathons et demi. J’en suis très fière. »

Malgré la pluie de dimanche après-midi, des centaines de personnes sont venues encourager les coureuses au fil d’arrivée. Les 48 femmes de la Montérégie avaient quitté la région trois jours plus tôt, en direction de Toronto, passant par Ottawa.

« Il n’y a pas de mots pour décrire ce qu’est cette expérience. Malgré nos bobos, on a réussi à faire chaque relais. On a continué, pas le choix! Il y a eu beaucoup d’entraide. C’est un défi physique, mais surtout humain », a dit Geneviève Bourgeois, participante.

Le nombre d’inscriptions a triplé pour cette deuxième édition. Pour Mélissa Ouellet, coordonnatrice, l’événement est devenu régional. « Le défi a regroupé des femmes de toute la Montérégie, qui ne se connaissent pas. Elles ont développé des amitiés extraordinaires. »

La force du mental

Il n’y a pas à dire, pour relever un tel défi, il faut, bien entendu, être en forme physiquement, mais aussi avoir un mental du tonnerre! « Une fois la ligne d’arrivée franchie, j’ai eu le sentiment du devoir accompli et d’être, comme mes camarades, sortie grandie de cette expérience. Mais surtout, j’ai pris plus confiance en moi, ce qui, aujourd’hui, me pousse et me permet de relever de nouveaux défis. »

Nathalie Leduc ne pense pas revivre l’expérience l’an prochain. Toutefois, elle n’écarte pas l’idée de se rallier aux équipes à titre de bénévole. « J’encourage les femmes à participer à ce défi. Et si le temps me le permet, je voudrais être présente le jour venu pour les encourager, comme moi j’ai été encouragée ».