De la coupe Dodge à la coupe Memorial

Antoine Waked des Huskies de Rouyn-Noranda

Quelques années après avoir gagné la coupe Dodge, le Montarvillois Antoine Waked rêve maintenant à la coupe Memorial.

Avec ses 31 points, dont 10 buts, en 40 rencontres, l’ailier droit de Saint-Bruno-de-Montarville a déjà égalé son sommet personnel. Il est en train de connaître la meilleure campagne de sa carrière. « Nous avons une très bonne formation. Nous avons connu un fort début de saison et les Huskies livrent présentement une chaude lutte aux Foreurs de Val-d’Or [83 points] pour la première place au classement. L’objectif, cette année, c’est de gagner la coupe du Président et ensuite d’aller chercher la coupe Memorial. Nous avons le groupe de joueurs pour réussir! » déclare au journal le jeune Antoine Waked, 19 ans, un étudiant en sciences humaines.

Les Huskies de Rouyn-Noranda, pour lesquels le hockeyeur Antoine Waked évolue depuis trois ans, trônent actuellement au sommet du classement général de la Ligue de hockey Junior majeur du Québec (LHJMQ); ils ont récolté 84 points. Avec une fiche de 40 gains, 8 revers, 3 défaites en prolongation et une en fusillade, les Huskies sont sur une lancée.

Selon le joueur, ce succès d’équipe est dû au travail hors glace et en entraînement. « Ça se reflète ensuite lors de nos matchs. Nous sommes un groupe uni, une belle famille. L’esprit d’équipe est fort au sein des Huskies et nous avons développé une bonne chimie », d’expliquer Antoine Waked, qui a commencé à chausser les patins à trois ans.  

De famille

À cinq ans, il amorçait sa carrière de hockeyeur avec le programme MAHG. Selon le principal intéressé, c’est son père qui lui a appris à donner ses premiers coups de patin et à lancer la rondelle dans le fond du filet. « Enfant, c’est ce que j’aimais faire de mes temps libres : jouer au hockey. Plus jeune, je m’adonnais aussi au soccer, mais à 13 ans, j’ai fait un choix et j’ai poursuivi au hockey parce que c’est ce que je préférais », mentionne celui dont le plus beau souvenir reste la coupe Dodge acquise lors de sa saison Peewee AA, et ce, même s’il a répété l’exploit deux ans plus tard dans le Bantam. Antoine a aussi un frère qui enfile l’uniforme de gardien de but des Gaulois d’Antoine-Girouard, Gabriel Waked. Le cerbère était d’ailleurs de la rencontre Midget AAA entre les Gaulois et les Forestiers d’Amos que le journal Les Versants avait présentée en novembre dernier. « Le sport court dans la famille. Mon père a longtemps joué au soccer aussi. »

Revenir de loin

Il y a près de trois ans, lorsque l’ancien porte-couleurs des Gaulois d’Antoine-Girouard a été repêché en quatrième ronde par l’organisation de Rouyn-Noranda, il revenait de loin. Blessé lors d’une mauvaise chute durant un entraînement, Antoine s’est fracturé les vertèbres C5 et C6 dans le cou. « J’ai été opéré avant le repêchage et à l’écart du jeu durant trois mois. Lors de mon camp d’évaluation avec les Huskies, j’effectuais un retour sur la glace. L’organisation a pris son temps avec moi, mais je savais que j’avais ma place dans la formation. »

Plus jeune, Antoine a joué une partie de son hockey mineur à l’aréna Michael-Bilodeau, à Saint-Bruno-de-Montarville. Il a compétitionné pour les Voyageurs du Richelieu (Peewee AA) et également les Grands-Ducs (Bantam AA). Dans la catégorie Midget Espoir, le hockeyeur était inscrit à l’École secondaire De Mortagne, à Boucherville. « J’ai appris beaucoup et j’ai connu plusieurs excellents entraîneurs durant ces années », souligne-t-il. Il pense notamment à Sébastien Smith, qui lui a permis de gagner la coupe Dodge dans la catégorie Peewee AA, Sébastien Cloutier, qui l’a aidé au niveau Midget Espoir, ainsi que Jean-Sébastien Perron, qui l’a amené à une participation aux Jeux du Québec en Bantam. « Ces entraîneurs m’ont poussé à devenir un meilleur athlète et une meilleure personne. »   

Apprendre de ses erreurs

En mars dernier, la LHJMQ suspendait l’attaquant des Huskies pour huit matchs. Les gestes qui lui étaient reprochés sont survenus durant une partie face aux Phoenix de Sherbrooke : deux mises en échec, dont une pour assaut. « J’ai été déçu de cette suspension. Je suis un joueur physique et d’énergie dans les deux sens de la glace. L’année dernière, ç’a été une malchance et cela m’a empêché de jouer en séries. J’aurais espéré revenir plus tôt, mais ça n’a pas été le cas. J’ai appris de mes erreurs et aujourd’hui, ça va mieux. »

QUESTION AUX LECTEURS :

Que pensez-vous des mises en échec dangereuses au hockey?