Charles Hamelin, nouveau papa

Le patineur de vitesse sur courte piste Charles Hamelin, surnommé la locomotive de Sainte-Julie, et sa conjointe Geneviève Tardif sont devenus les heureux parents de la petite Violette, le 23 avril dernier. Entrevue avec le nouveau papa.

Qu’est-ce que ça représente pour vous de devenir père pour la première fois?

Avoir un enfant pour la première fois, c’est un grand rêve qui se réalise, car ça fait déjà quelques années que je pense avoir un enfant.

C’est comment Devenir parent en temps de pandémie et de confinement?

Déjà de devenir parent pour la première fois, c’est un défi en soi. D’avoir à vivre cette étape de notre vie en plein confinement en est un encore plus grand. Mais il y a des avantages. Geneviève et moi sommes les deux à 100 % du temps à la maison avec Violette et nous pouvons instaurer une routine plus facilement.

Qu’est-ce que la situation actuelle vous empêche de vivre en tant que père?

La partie difficile, c’est la famille. Ma copine et moi sommes des personnes très familiales et de ne pas pouvoir vivre pleinement ce moment avec [la famille], ça nous rend tristes, surtout [pour] les grands-parents.

Comment avez-vous vécu la journée de l’accouchement, est-ce qu’il vous a été permis d’être sur place à l’hôpital?

Oh my God! Premièrement oui, j’ai pu y assister, et l’accouchement a été un des, sinon le moment le plus intense de ma vie! C’était tellement beau de voir Geneviève dans ce processus. Nous avons fait une bonne partie du travail à la maison. Le matin même, je m’entraînais sur mon vélo dans le sous-sol et à la minute que je terminais mon entraînement, Gen m’a crié : “ Ça commence! “. Elle avait un rendez-vous de routine chez le médecin cette même journée. Nous avons décidé d’aller le voir car nous savions qu’après le début des contractions (travail passif), ça peut être long avant de se diriger vers l’hôpital et entrer en travail actif. Le médecin a fait un stripping [traduction : éveinage] en espérant accélérer les choses. Comme de fait, nous entrions à l’hôpital à 17 h 30 après une brève attente à la maison. Gen a perdu ses eaux dans l’auto en arrivant à l’hôpital et à partir de ce moment-là, nous savions que le bébé allait venir au monde dans les prochaines heures. Les heures passées à l’hôpital avant la naissance ont été vraiment intenses. Je me sentais vraiment comme un coach d’accouchement. J’avais mis une liste de lecture de musique pour Gen; j’étais à côté d’elle et l’encourageais. Je demandais aux infirmières et au docteur si je pouvais les aider à faire quelque chose. Je regardais le moniteur des contractions et du cœur du bébé; j’analysais le tout. J’ai tenu une des jambes de ma blonde quand elle poussait et j’ai même pris bébé dès sa sortie. Je l’ai déposée sur le ventre de Geneviève. Bref, c’était des émotions folles! Je me sentais comme dans un relais aux Jeux olympiques! Tout le monde travaillait ensemble pour gagner la course; dans ce cas-ci, sortir Violette.

« Avoir un enfant pour la première fois, c’est un grand rêve qui se réalise, car ça fait déjà quelques années que je pense avoir un enfant. » – Charles Hamelin

Dans le texte publié sur la plateforme Podium de Radio-Canada, vous parlez à votre « princesse » en lui disant “Tu nous donnes espoir”. Que voulez-vous dire?

Simplement qu’il y a encore du beau et du positif dans la vie, même pendant ce que nous vivons en ce moment, avec la COVID-19.

Vous souhaitez garder votre fille éloigner de la technologie… des écrans surtout. Comment comptez-vous vous y prendre?

Je dois avouer que je ne sais pas encore tout à fait comment je vais m’y prendre, mais je crois que depuis que j’ai Violette à la maison, j’ai moins tendance à regarder la télévision ou à jouer aux jeux vidéo. En fait, je n’ai pas touché aux jeux vidéo depuis sa naissance, sauf pour l’entraînement sur vélo avec le logiciel Zwift.

Selon vous, comment l’humain se remettra de cette pandémie mondiale?

J’espère que l’on va apprendre que tout allait trop vite, que nous demandions trop à la planète, et que la proximité entre la vie sauvage et la vie humaine est beaucoup trop proche dans certaines parties du globe. Je n’ai pas fait d’études et je ne suis pas une personne de référence dans ce domaine, mais d’après ce que j’ai lu, je crois que le Québec serait capable de s’auto-suffire en alimentation grâce à nos grandes terres agricoles. Aussi, j’espère que les jeunes comprendront mieux lorsque nos mamans nous diront de laver nos mains à l’avenir.

Votre réaction au report des Jeux olympiques?

Avec tout ce qui ce passait avec la COVID-19, je m’y en attendais un peu. Je crois que c’était la bonne décision à prendre. Les athlètes vont avoir assez de temps pour se préparer pour la nouvelle date.

Maintenant que Violette est née, est-ce que Pékin 2022 demeure un objectif pour vous?

Pékin 2022 est toujours mon objectif ultime. Avoir ma blonde et Violette avec moi aux Jeux olympiques serait encore plus beau.

Personnellement, comment entrevoyez-vous le reste de l’année 2020?

J’ose croire que la deuxième moitié sera mieux que la première. Je crois que les choses entreront tranquillement dans l’ordre avec de nouvelles habitudes, et que les nouveaux humains sauront mieux faire la prochaine fois.

QUESTION AUX LECTEURS :

Êtes-vous devenus parents pendant la pandémie?