« Ce n’est plus comme c’était »

Popularité du golf

Pendant que le président de l’Association des propriétaires de terrains de golf du Québec, Jacques Landry, estime qu’il y a davantage de terrains que de joueurs en Montérégie depuis le début des années 2000, certains directeurs et propriétaires de clubs de golf de la région croient plutôt que leur sport de prédilection est dans un cycle et que sa popularité d’antan pourrait revenir.

« Je ne dirais pas que le golf est dans un trou noir. Ce n’est plus comme c’était, c’est sûr, mais nous ne sommes pas dans un trou noir; oui, il y a eu une baisse, mais l’industrie n’est pas dans une situation dramatique », mentionne au journal Les Versants le directeur et copropriétaire du Club de golf Rive-Sud, à Saint-Basile-le-Grand, Tom Bissegger. 

Selon lui, l’économie joue un grand rôle dans cette diminution de joueurs sur les terrains de golf au Québec. « Les gens sont plus serrés », dira-t-il.

Moins achalandés, plusieurs terrains ferment leurs portes et cessent leurs activités. Les propriétaires vendent. « Pourquoi autant de fermetures? Je dirais que la raison numéro 1 demeure l’argent. Les clubs de golf sont en difficulté financière, les propriétaires reçoivent des offres pour des développements immobiliers qui peuvent atteindre des millions de dollars. C’est une somme qui ne se compare pas avec ce qui se fait dans l’industrie du golf. Les propriétaires font l’analyse et décident de vendre, c’est certain! », de poursuivre Tom Bissegger.

Ce dernier ajoute que la Commission Charbonneau aurait nui également au golf, notamment concernant les tournois corporatifs, des maires et des villes, qui sont en grande baisse. « On ne voit plus de tels événements. Les gens ont peur maintenant de l’image que ça pourrait donner. C’est mal perçu de se retrouver sur un terrain avec des politiciens. La Commission Charbonneau n’est pas une mauvaise idée, mais ça nuit, ça vient changer la perception des gens. Cependant, j’ai espoir que la poussière retombera et que les choses se replaceront. »

En attendant, Tom Bissegger met les efforts pour améliorer et embellir son terrain, et offrir un service de qualité. Il ouvre toujours la porte pour la tenue de mariages et de réceptions. « Il faut seulement mieux contrôler les dépenses. »

De 70 à 75 % des golfeurs qui foulent le terrain sis chemin Bella-Vista ont 55 ans et plus. Les jeunes Juniors semblent être en augmentation, surtout depuis l’an dernier, selon ce que révèle le directeur. En attendant, monsieur Bissegger s’active à attirer les 20 à 50 ans, et les jeunes familles, notamment avec un projet-pilote de service de garderie pour les dimanches 6 et 13 juillet. 

En place depuis 1990, Tom Bissegger a été témoin de belles années au Club de golf Rive-Sud, puisqu’il rappelle que « c’était plein tous les jours à cette époque ». Mais selon lui, tout devrait revenir dans l’ordre. Au lieu de parler d’un trou noir, Tom Bissegger voit la lumière au bout du tunnel. « Le golf est tellement un beau et bon sport. Je ne vois pas pourquoi ça ne fonctionnerait pas de nouveau. »

Contacté par le journal, le Club de golf Mont-Bruno n’a pas voulu commenter le dossier.