Anny Carrier, la patineuse

Compétition internationale de patinage artistique pour adultes 2016

La Montarvilloise Anny Carrier a pris part à la Compétition internationale de patinage artistique pour adultes, qui se déroulait du 13 au 18 juin à Oberstdorf, en Allemagne. Elle est revenue au pays avec deux nouvelles médailles.
Vingt-trois patineurs adultes canadiens concouraient à la Compétition internationale de patinage artistique pour adultes, dont deux Québécoises, Anny Carrier étant l’une d’elles.
Les Canadiens ont remporté un total de 18 médailles; parmi elles, l’argent (style libre argent, femmes II) et le bronze (patinage artistique argent, femmes II) pour Anny Carrier. « Je suis très contente! Mais ce n’est pas tant les résultats qui m’importent. En fait, je suis plus heureuse de ma 3e place que de ma 2e, puisque pour cette performance, je n’ai pas patiné comme j’aurais souhaité », mentionne au journal Anny Carrier, qui visait une note parmi les sept premières de chaque catégorie. « Je veux performer, et je m’entraîne fort pour y arriver. Je savais que j’avais de bonnes chances, mais je suis tout de même étonnée d’avoir si bien réussi! »

« Je suis une fille de défis, perfectionniste; une personne passionnée qui a toujours aimé le sport. Et j’ai tenu à relever le défi. » – Anny Carrier

L’événement de cette année a attiré, à nouveau, un nombre record de concurrents, soit plus de 500 patineurs adultes de 32 pays. Pour être en mesure de concourir à la Compétition internationale de patinage artistique pour adultes, les athlètes doivent être âgés de 28 ans à 78 ans et s’inscrire d’eux-mêmes.
Joindre l’utile à l’agréable
Pour la patineuse, accompagner d’autres participants de partout à travers le monde pour rivaliser sur la glace avec eux, c’est aussi une façon de « joindre l’utile à l’agréable », comme s’inscrire à une compétition en Allemagne. « C’est une très belle région! J’adore patiner, mais je n’ai pas besoin de podium à la suite de mes prestations sur la patinoire », explique Anny Carrier.
Celle qui exerce sa profession de chirurgienne dentiste à Saint-Basile-le-Grand et Saint-Mathias-sur-Richelieu en était à une première compétition internationale. « Une belle expérience, à renouveler d’ici deux ou trois ans. J’ai eu beaucoup de plaisir! »
Anny Carrier, qui a chaussé les patins au Club de patinage artistique Saint-Bruno-de-Montarville pour la première fois il y a maintenant cinq ans et demi, compare le sport chez l’adulte et l’enfant. « Les enfants, les jeunes, veulent performer. Pour eux, il y a l’aspect compétitif qui peut être très fort. Mais chez les adultes de mon âge, nous nous encourageons entre nous et nous échangeons lors des événements. Quand ça se déroule à l’extérieur du pays, ça devient une expérience culturelle », de poursuivre la mère de trois enfants, dont Jean-Christophe Beaudin, membre des Huskies de Rouyn-Noranda dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec et futur espoir pour l’Avalanche du Colorado dans la Ligue nationale de hockey.
Un défi lancé
La relation Anny Carrier et le patinage artistique s’est amorcée, donc, il y a plus de cinq ans, lorsque l’entraîneuse de sa fille, qui s’exerçait à l’époque au sein du CPA Saint-Bruno-de-Montarville, lui a lancé le défi d’essayer. « Je suis une fille de défis, perfectionniste; une personne passionnée qui a toujours aimé le sport. Et j’ai tenu à relever le défi. »
Sportive jusqu’au bout des pieds
Anny Carrier est une ancienne adepte de hockey, elle qui a grossi les rangs d’une équipe de garçons à l’université. Elle a aussi pratiqué le trapèze et le patin à roues alignées. Prochainement, elle souhaite essayer le patinage de vitesse. « C’est dans mes projets. J’ai toujours fait du sport, depuis mon enfance. Nous avions une patinoire derrière la maison et j’y ai donné des coups de patin longtemps. Aujourd’hui, c’est le patinage artistique, mais ç’a aurait pu être n’importe quelle discipline. Ça me pousse à m’entraîner fort, de 8 à 10 heures par semaine à l’approche de compétitions importantes », note la femme de 46 ans, qui se dit fière de sa progression depuis ses débuts.
Aujourd’hui, sa fille ne fait plus de patin. Elle a arrêté peu de temps après les premiers pas de sa mère, mais elle lui donne des trucs, l’encourage lorsqu’elle s’active sur la patinoire. « Je suis une personne gênée dans la vie. Je crois que j’ai besoin de ça, le patin, pour m’exprimer. Quand je suis seule sur la surface glacée, je m’amuse! »