Saint-Basile, la première à se mouiller

L’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ), la Coalition québécoise sur la problématique du poids, Eau secours! et la Coalition québécoise pour une gestion responsable de l’eau se sont unies en 2015 afin de sensibiliser les municipalités à l’importance de faciliter l’accès aux fontaines d’eau dans les espaces publics. Saint-Basile-le-Grand a été la première municipalité à répondre à l’appel.

Saint-Basile-le-Grand s’est engagée, en mars 2015, à respecter la résolution d’un ensemble d’organismes pour la santé et l’environnement voulant favoriser les fontaines d’eau dans les endroits publics. C’est la première municipalité à avoir répondu à l’appel, à la veille de la Journée mondiale de l’eau le 22 mars.

« En plus de contribuer à la santé et à la protection de l’environnement, faciliter l’accès aux fontaines d’eau s’inscrit au cœur des enjeux ciblés par notre Politique de développement durable et participe à la qualité de vie de nos citoyens. Nous sommes fiers d’être la première municipalité québécoise à adopter cette résolution », indiquait alors Maurice Cantin, conseiller municipal de la ville, lors d’une conférence de presse.

La municipalité a voté la résolution qui consiste désormais à donner un accès plus grand aux fontaines d’eau dans la ville, tout en y interdisant les distributeurs de boissons sucrées.

Santé publique

« C’est une mesure qui permet de contrer l’obésité, les caries et toutes les problématiques reliées au poids. De plus, ce sont les taxes des citoyens qui paient cette eau bonne pour leur santé. Lorsqu’on achète une bouteille d’eau vitaminée dans un distributeur, on peut y retrouver jusqu’à 10 cuillères de sucre, sans parler des boissons sucrées. Il existe des fontaines d’eau dans les endroits publics, mais elles ne sont pas entretenues et il n’est pas rare qu’elles ne fonctionnent pas », explique Martine Chatelain, présidente d’Eau Secours!

Valoriser l’eau municipale et augmenter les points d’accès dans les espaces publics permet aussi de réduire les déchets et de promouvoir une gestion plus responsable de l’eau.

En reprenant les chiffres que donne Recyc-Québec, Mme Chatelain rappelle que seulement une bouteille en plastique sur 9 est recyclée. « Cinq cents millions de bouteilles sont dans des sites d’enfouissement, toutes les autres se retrouvent dans la nature. Sans compter qu’il faut trois bouteilles d’eau pour faire une seule bouteille d’eau », de préciser la présidente.