Plusieurs vols en libre-service

La période estivale est terminée et les vélos verts de Mont-Vélo sont rentrés à l’atelier, du moins pour ceux qui restent.
« Sur 74 vélos que nous avons mis en service cette année, nous avons pu en récupérer 25 en bon état. Une majeure partie des vélos n’ont pas été retrouvés, huit ont été vandalisés », explique Francis Desaulniers, le nouveau coordonnateur et chef d’atelier de l’Organisme sans but lucratif (OSBL) Mont-Vélo montérégien, qui a vu le jour l’an dernier à Saint-Bruno-de-Montarville.
Le bilan semble désastreux à la fin du service qui a eu lieu le 1 septembre, mais pas pour le nouveau dirigeant des vélos verts en libre-service.
« On s’attendait à beaucoup plus que huit vélos vandalisés. Vingt-cinq vélos en bon état, c’est plus que ce que j’avais espéré pour une première année d’opération. Par contre, est-ce qu’on va pouvoir continuer de la même façon l’an prochain? La réponse est non. »
Celui qui a remplacé Miguel Durand, l’ancien coordonnateur qui était arrivé à la fin de son contrat, instaurera plusieurs nouveautés l’an prochain.

« Sur 74 vélos que nous avons mis en service cette année, nous avons pu en récupérer 25 en bon état. » – Francis Desaulniers

Pour M. Desaulniers, « ce n’est pas possible de garder le libre-service. Il faudra que les utilisateurs nous laissent une garantie pour emprunter les vélos, qui resteront gratuits. »
Il faut dire qu’il y avait rarement un vélo en libre-service disponible dans les deux rangements à vélos disposés dans la ville.
« Nos patrouilleurs voyaient en moyenne cinq de nos vélos circuler dans la ville par jour. Une partie de l’objectif a donc été atteinte. On a favorisé la pratique du vélo. Ils n’étaient plus dans nos emplacements, mais ils circulaient », indique le coordonnateur.
L’OSBL a constaté que les utilisateurs gardaient les vélos chez eux et les utilisaient régulièrement pour remplacer leurs vélos défectueux. « On a laissé faire cette pratique cette année, car les gens continuaient à faire du vélo, mais on ne peut plus continuer comme ça; sinon, on se tire une balle dans le pied. »
Alors, l’an prochain, la formule changera pour ressembler un peu plus à tout ce qui se fait en matière de prêt de vélos gratuit dans les municipalités.

Les nouveautés

Tout n’est pas encore arrêté à savoir ce que vont devenir les Mont-Vélo l’été prochain, mais la garantie au prêt semble être la mesure qui sera adoptée. La méthode de mise en place reste à être développée.
L’autre nouveauté à prévoir pour l’organisme est celle de s’étendre au parc industriel de Saint-Bruno. « On souhaite développer notre offre de service au parc industriel, afin que les employés puissent utiliser le vélo pour aller travailler ou se rendre au centre-ville pour l’heure du dîner. En disposant des rangements à vélo dans ces endroits, nous comptons encore une fois promouvoir le bien-être par l’activité physique. Les prochains mois, nous allons développer nos services. »
La dernière volonté de Mont-Vélo est également de se concentrer sur le trajet entre le parc national du Mont-Saint-Bruno et le centre-ville. « Nous mettrons l’an prochain l’accent sur cette connexion », précise M. Desaulniers.

Les finances

En 2015, le conseil municipal de Saint-Bruno-de-Montarville a voté une première subvention de 30 000 $, pour ce qui n’était alors qu’un projet. L’OSBL est en négociation en ce moment avec la Ville pour voir de quelle manière cette dernière pourrait contribuer de nouveau. « Avec la Ville, plutôt que de parler de subvention, nous préférons lui proposer un achat de services. On tient à se déconnecter de plus en plus des subventions. Nous voulons plutôt développer nos services », de conclure M. Desaulniers.
L’OSBL vend également certains vélos pour se financer : l’an dernier, ce sont 200 vélos qui ont été écoulés.