L'autocueillette : une activité à faire avec les enfants

En immersion…

Depuis deux ans, je profite de la saison estivale et de mon coin de campagne, parsemé de champs agricoles, de fermes et de vergers, pour pratiquer l’autocueillette. J’en profite également pour y amener ma fille, qui se plaît à remplir ses paniers de fraises, de bleuets ou de cerises de terre. 
Selon le MAPAQ, il existe plus de 875 producteurs qui proposent l’autocueillette au Québec. Des petits fruits, comme la fraise, sont disponibles vers la fin du mois de juin. Celle-ci laisse ensuite la place à d’autres, comme la framboise en juillet, et plus tard la tomate, le poivron, l’aubergine, qui sont prêts à être récoltés à compter d’août et septembre.
Autres produits dont nous pouvons disposer au cours de l’année : pensez à la pomme, dont la récolte a débuté déjà, l’oignon, le poireau, la courge, le maïs, la citrouille et plus tard, l’arbre de Noël.
Il y a de nombreux fruits et légumes qui se prêtent bien à l’autocueillette. Il suffit de se rendre dans une ferme, sur une terre agricole, en Montérégie ou en Estrie, par exemple, et d’aller récolter à la source vos produits préférés. Une activité qui demeure très populaire surtout lorsque dame Nature est au rendez-vous.
Mais l’autocueillette, c’est d’abord et avant tout l’occasion de favoriser l’achat local et de profiter de la saveur de produits frais récoltés à pleine maturité. Les coûts sont également plus avantageux et, pour certains, la récolte de fruits et légumes permet d’en faire provision pour les mois à venir, d’en profiter à l’année. C’est aussi une façon de réduire les emballages et le transport.

875 Le nombre de producteurs qui proposent l’autocueillette au Québec

En famille
L’autocueillette, c’est aussi la chance d’effectuer une activité qui sort de l’ordinaire et de passer du temps en famille, avec les enfants. Par activité qui sort de l’ordinaire, j’entends que nous ne planifions pas une telle sortie toutes les fins de semaine, et aussi parce qu’il y a une courte période pour chacune des récoltes. La première fois que nous sommes allés cueillir des fraises, ma fille et moi, c’était en juin 2015, dans le coin de Sainte-Madeleine. Elle n’avait pas encore trois ans. Debout entre les rangs de fraises qui s’étendaient à perte de vue, son petit panier sous le bras, elle m’a lancé : « Mais papa, moi j’ai jamais vu ça! » En l’amenant cueillir des fraises, je venais de faire sa journée! D’ailleurs, à la lumière des gens rencontrés dans les champs au cours des deux dernières années, force est de constater que l’autocueillette est davantage une activité pour les petits enfants, leurs parents et les aînés. Rarement ai-je vu des adolescents et de jeunes adultes accroupis à chercher des fraises ou des poivrons!
Apprentissage
Au cours de nos sorties dans les champs, j’ai dû apprendre à ma fille quelques trucs, notamment lui montrer comment se pratiquait l’autocueillette. Ainsi, elle prenait soin de retirer chaque fruit avec douceur pour ne pas l’écraser et pour éviter de casser les fraisiers, par exemple. Et j’ai dû aussi lui demander d’être patiente et de ne pas engloutir tous ces fruits fraîchement ramassés à même les plants. Sinon, ça donne de petits mentons couverts de jus, des doigts et des vêtements tachés. L’autocueillette permet aussi d’expliquer aux enfants le principe de l’agriculture : comment poussent les fraises, les tomates, les haricots… Le retour à la maison est parfois aussi palpitant que la récolte : c’est maintenant le temps de cuisiner tous ces produits, pour en concocter compotes, tartes, conserves.
Souvenirs
Pratiquer l’autocueillette, avec son enfant de surcroît, c’est aussi un beau retour dans les souvenirs et dans le passé. Cet été, debout dans les champs, à ramasser fraises et cerises de terre avec ma fille, je me suis rappelé la belle époque où nous allions à Mont-Saint-Hilaire, aux pommes avec nos parents, pour en remplir des paniers. La journée se prolongeait en après-midi; après la cueillette de nos fruits, nous grimpions la montagne en empruntant le sentier Pain de sucre afin de nous rendre à son sommet principal. En remplissant mes paniers de fraises avec ma petite Alice, j’ai aussi eu souvenir de certaines sorties familiales pour cueillir, justement, des fraises, des poivrons, des tomates italiennes, il y a de cela plusieurs années.
Enfin, visiter une ferme pour cueillir soi-même ses fruits et légumes, c’est aussi rendre hommage aux producteurs et à leur travail, souligner leurs efforts et les remercier.
L’autocueillette a évolué au cours des années. Les jeunes familles sont nombreuses à participer à cette activité. Les agriculteurs, eux, se sont adaptés. Certains vont même jusqu’à aménager des tables de pique-nique et des aires de jeux pour les enfants.
Ma fille, quant à elle, s’est dépêchée tout l’été à cueillir nos petites tomates et nos miniconcombres dans le potager à la maison.
QUESTION AUX LECTEURS :  
Avez-vous un intérêt pour l’autocueillette?