Entre liberté et responsabilité, l’enjeu de la consommation

Chronique jeunesse

Ce n’est pas un secret, l’adolescence est un âge où les jeunes veulent s’affirmer, expérimenter, développer leur autonomie et prendre des risques. Parfois, certains adolescents vont rechercher la satisfaction de ces besoins à travers la drogue ou l’alcool. Ils sont curieux et veulent vivre de nouvelles expériences. Ça ne vous rappelle pas quelque chose?
Un texte d’Audrey Poirier
Intervenante à la MDJ La Butte
Tout d’abord, le fait qu’un jeune expérimente la drogue ou l’alcool ne fait pas en sorte qu’il a automatiquement une consommation problématique.
En effet, les consommateurs « explorateurs » et « occasionnels » sont considérés comme étant des types non problématiques. Cependant, il ne faut pas banaliser la consommation, peu importe le type.
Ensuite, les risques reliés à la consommation peuvent provenir de plusieurs aspects, comme les mélanges de substances. Les mélanges ne sont jamais une bonne idée, puisque le corps va absorber différemment les substances dépendamment des drogues qui ont été prises.
Pour votre information, si vous ne le saviez pas, les drogues sont divisées en trois familles : les stimulants, les dépresseurs et les perturbateurs.
Alors, s’il y a un mélange entre deux substances de la même famille, il va y avoir une addition ou une multiplication des effets. La personne peut donc très vite entrer en état critique même en n’ayant pas beaucoup consommé.
Ensuite, lorsqu’un mélange s’effectue entre deux substances de familles différentes, les effets ressentis sont moindres. Par exemple, si une personne prend de la cocaïne après quelques boissons alcoolisées, elle pourrait avoir la sensation d’être à jeun. Le danger de ce type de mélange est que la personne continue de consommer parce qu’elle n’en ressent pas les effets.
Je prends aussi le temps d’attirer votre attention sur les principes de la loi de l’effet, qui peut être un autre risque lors de la consommation. La loi de l’effet est constituée de trois catégories : la substance, l’individu qui la consomme et le contexte dans lequel il consomme. Donc, si l’un de ces trois éléments change, l’effet ne sera pas le même. Par exemple, consommer seul dans un lieu public ne fera pas le même effet que de consommer avec des amis de confiance dans un endroit plus intime, puisque le contexte n’est pas le même; le facteur stress vient y jouer un rôle important.
Pour finir, si vous connaissez quelqu’un pour qui vous avez des craintes concernant sa consommation, il existe plusieurs types d’interventions. Notamment, il y a la prévention primaire, qui vise l’ensemble de la population; celle-ci est majoritairement accomplie à l’aide d’affiches de sensibilisation, de conférences ou de textes d’informations.
Ensuite, il y a la prévention secondaire, qui vise une personne ayant des risques de développer une consommation problématique. C’est alors que cette personne peut entrer en contact avec, par exemple, un intervenant spécialisé en relation d’aide (éducateur spécialisé, travailleur social…). Ce dernier procédera à une évaluation permettant de classifier la gravité des problèmes liés à la consommation de drogues.
Pour finir, il y a la prévention tertiaire, qui vise les personnes ayant une consommation problématique (menant à des conséquences sur les habitudes de vie comme l’isolement social, les difficultés financières et l’incapacité d’assumer ses responsabilités), dont l’objectif est le traitement.
Selon une étude de Santé Canada, via l’application cellulaire GRC drogues, 87 % des jeunes se fient aux parents concernant les informations sur les drogues et alcools. Lorsque vous voulez aider une personne et bien l’orienter, la meilleure façon de le faire est de vous informer à propos des services de première ligne comme les écoles, les CLSC, les hôpitaux ou les organismes communautaires, tels que la maison des jeunes de votre communauté!
www.infosvp.ca.
Application pour téléphone Androïd : GRC drogues / RCMP drugs
L’arc en ciel, prévention des dépendances : 450 446-1661