Dix jeunes participeront au projet Azimut

Maison de Jonathan

En 2015, 9 jeunes âgés de 15 à 17 ans se sont envolés pour la Bolivie dans le cadre du projet Azimut, un stage de coopération internationale organisé en collaboration entre Oxfam-Québec et la Maison de Jonathan, un organisme dont la mission est de venir en aide aux jeunes décrocheurs.
Humoriste chouchou des Québécois et ambassadeur pour Oxfam-Québec, André Sauvé caressait un rêve depuis plusieurs années, soit celui de créer une rencontre entre les jeunes d’ici et d’ailleurs afin qu’ils donnent un sens à leur vie. C’est dans cette optique qu’Oxfam-Québec et son porte-parole André Sauvé se sont greffés à la Maison de Jonathan pour créer Azimut, un projet spécial qui permet à des décrocheurs d’ici de faire la rencontre de jeunes Boliviens qui rêvent d’étudier et de s’en sortir eux aussi. « Pour ceux qui partent là-bas, c’est une expérience très bénéfique », répond le Montarvillois André Beaudry, bénévole à la Maison de Jonathan.
André Beaudry travaille bénévolement auprès des ados qui ont décidé de quitter l’école. M. Beaudry raconte que son expérience s’est amorcée à l’aube de la retraite. En feuilletant son journal local, il constata que la Maison de Jonathan cherchait des bénévoles pour son camp de jour et ses activités de plein air. Dix-sept ans plus tard, il œuvre toujours pour l’organisme.

« Pour ceux qui partent là-bas, c’est une expérience très bénéfique. » – André Beaudry

 Le projet Azimut

Cette année, une nouvelle cohorte de 10 adolescents accompagnés de 3 intervenants mentors partiront pour la Bolivie. Parmi les activités auxquelles ils participeront, notons le trekking et autres sorties sociales et culturelles. La sélection des jeunes s’est effectuée non sans difficulté en mars dernier. Pas moins de 18 personnes avaient fait une demande pour être du périple, mais seulement 10 d’entre elles pouvaient être de l’aventure. Un séjour d’une fin de semaine a eu lieu dans un chalet de Lanaudière afin de les préparer au voyage et à la vie de groupe. « Plusieurs avaient montré leur intérêt. Nous avons fait des entrevues et choisi les meilleurs candidats, les jeunes les plus impliqués, mais aussi les plus solides, prêts à vivre l’expérience en sens et en lien avec le projet mis en place. Le but, ultimement, demeure la persévérance scolaire », mentionne au journal le directeur clinique de la Maison de Jonathan, Alex Gauthier.
M. Gauthier explique qu’autour de ce projet Azimut, il y a un avant, un pendant et un après, qui est tout aussi important. « À son retour, le jeune réalise tout ce à quoi il a accès pour être heureux, ici, dans son pays : trois repas par jour, l’Internet, la scolarisation… Là-bas, c’est totalement une autre game alors que chez nous, il y a une accessibilité et une facilité sur un paquet de choses. Ce genre de voyage, ça permet pour nos jeunes de relativiser leur bonheur, leur abondance. »
L’un des participants de la première cohorte, en 2015, avait été marqué de rencontrer une jeune fille de huit ans qui avait les responsabilités d’un adulte : nourrir les chèvres et autres tâches ménagères.

Implication

Pour prendre part au projet Azimut, il y a un coût, qui peut s’élever à près de 100 000 $. La Maison de Jonathan est responsable d’une somme de 5 000 $; c’est la raison pour laquelle les bénéficiaires de l’organisme et du projet Azimut s’impliquent en campagne de financement à l’aide de différentes activités (souper-bénéfice, vente de chocolat…). Oxfam-Québec s’occupe d’une grosse partie monétaire. « C’est un très beau partenariat. »
Quant à l’humoriste André Sauvé, il ne voyage pas avec les adolescents vers la Bolivie, mais il garde un œil sur le projet. « Au départ, il était venu nous voir pour nous proposer ce projet de voyage humanitaire avec le directeur d’Oxfam-Québec. Il a rencontré nos jeunes, il a jasé avec eux. Il n’est jamais bien loin et continue de graviter autour de nous », de conclure Alex Gauthier.