CHRONIQUE

Saviez-vous que l’idée de créer un organisme communautaire avec une mission de service pour adolescents à Saint-Basile-le-Grand vient d’aussi loin qu’un modèle existant en Suède?

La Butte a vu le jour le 21 novembre 2000 et c’est en grande partie à Josiane Sauvé que doivent revenir les honneurs de cette initiative. En 1998, alors âgée de 22 ans, Josianne avait une vision pour les jeunes de sa communauté : « …un lieu d’expression à l’ambiance chaleureuse où les individus pourraient venir simplement passer un peu de temps, seuls ou entre copains, pour discuter, lire, étudier, et ce, tout en sirotant un café et en grignotant un muffin, par exemple. Ou encore, pour ceux qui désireraient s’impliquer davantage, venir donner un peu de son temps bénévolement pour le café, qui serait un lieu propice à l’épanouissement des individus et à la découverte de leurs talents, intérêts et aptitudes à travers divers projets organisés sur place selon les initiatives. » À part siroter un café, je te confirme, Josianne, que ta vision tient le coup !

Savais-tu, Josianne, qu’en 16 ans d’existence, La Butte a ouvert ses portes 3 103 jours pour les jeunes? On y a enregistré 45 625 présences depuis ! Ça représente plus de 1 000 jeunes différents qui ont utilisé nos services. On a réussi à maintenir une moyenne historique de 15 jeunes différents par jour. Il y a eu des années plus difficiles, mais on n’a jamais lâché et les jeunes continuent à venir, car on trouve toujours des moyens de se renouveler. On a même instauré, en 2014, un système de membres jeunes et adultes qui recense déjà 109 membres.

Savais-tu, Josianne, qu’on a aussi perfectionné notre structure organisationnelle? La Butte a donné, à ce jour, du travail pour 38 jeunes intervenants-es de multiples professions : loisir, psychoéducation, travail social, éducation spécialisée, psychologie, intervention en délinquance… on mise vraiment sur le multidisciplinaire à la Maison des Jeunes. C’est vrai, on a laissé tomber l’appellation « Café-Jeunesse », car, tel un ado en plein développement, on a convenu de notre réelle identité. Également, nous avons intégré, depuis plusieurs années, une politique de conditions de travail, des politiques administratives, une politique salariale, un code d’éthique, une politique d’interventions et un plan de communications.

Savais-tu, Josianne, qu’on utilise encore ton modèle de compilation des statistiques des interventions réalisées auprès des jeunes? Bien entendu, on l’a fait évoluer, mais grâce à ce modèle, on peut affirmer avoir réalisé 13 365 interventions en 16 ans! De plus, ce modèle nous a servi à élaborer un plan d’action avec des cibles précises (dépendances, relations interpersonnelles, sexualité, santé mentale, etc.) qui guident nos actions.

Savais-tu, Josianne, que notre programmation d’activités est justement reliée au plan d’action et à ses cibles? On archive maintenant 1 030 rapports d’activités à notre actif, ce qui a regroupé un total de 9 894 participants. Je me demande bien qui sera le 10 000!

Je te le dis, Josianne, La Butte est là pour de bon. Malgré le sous-financement, on ressent de plus en plus l’appui de la communauté et de nos partenaires du territoire. Cette année, on veut travailler fort pour joindre les parents. Notre assemblée générale annuelle sera le jeudi 23 mars, à 19 h30, au 132, montée des Trinitaires. J’espère, Josianne, que la communauté répondra fortement à cette invitation, même si c’est juste pour venir y siroter un café!