À la rencontre des membres

Club de l’âge d’or de Saint-Bruno

Le Club de l’âge d’or de Saint-Bruno-de-Montarville compte plus de 600 membres. Le journal en a rencontré une vingtaine lors d’une visite à la Maison Richelieu, là où se déroulent les activités de l’organisme.
Le choix des activités est vaste : pétanque à l’extérieur, billard au sous-sol, repas mensuels, baseball-poche au rez-de-chaussée, divers jeux de cartes au premier étage, scrabble, bingo, sorties variées, autant aux quilles qu’à la cabane à sucre…
Mais avant tout, les membres du Club de l’âge d’or de Saint-Bruno se réunissent pour l’aspect social, pour voir et rencontrer des gens, pour sortir de la maison ou de l’appartement, pour se faire des amis et jaser. « Avant, je n’aimais pas la vieillesse. Je l’apprécie aujourd’hui. Ici, je viens trouver une vie sociale », nous explique Claire Fortin.
Les réunions dans cette Maison Richelieu, située sur la rue Montarville et dont la vue donne sur le lac du Village, ont permis à Mme Fortin de survivre à une sorte de « suicide émotif » survenu en 2016. « J’ai connu une année de vieillesse très difficile. Les rencontres ici m’ont permis de comprendre une autre facette des gens âgés. »
Claire Fortin était d’ailleurs l’une des rares parmi le groupe questionné provenant de Saint-Basile-le-Grand. Les autres étaient tous de Saint-Bruno-de-Montarville. Pourtant, à Saint-Basile, il y a aussi le Club de la Gerbe dorée. « J’aime tellement venir ici! Pour l’atmosphère, l’accueil, les activités, le respect de l’autre. J’ai même plus de fun ici qu’à la maison! »

« Avant, je n’aimais pas la vieillesse. Je l’apprécie aujourd’hui. Ici, je viens trouver une vie sociale. » – Claire Fortin

Pour sa part, Yolande Robidoux souligne l’aspect psychologique de ce groupe, qu’elle fréquente depuis le début des années 2000 : « Oui, ça nous offre la possibilité de faire un peu d’exercice, mais c’est surtout parce que ça nous fait du bien au moral. Venir ici, parler avec les autres, ça nous change les idées. J’en oublie mes chagrins. »
Monique Pilon confirme que ces visites font oublier aux gens la solitude qu’ils peuvent vivre parfois.
Hafida Zlali, une Marocaine arrivée au Québec il y a cinq ans et qui fréquente le Club de l’âge d’or de Saint-Bruno depuis une troisième année, affirme que l’organisme l’a aidée à mieux s’adapter à sa nouvelle réalité. « Je découvre le pays. Au début, je ne connaissais personne ici. Rencontrer les autres membres m’a été très utile. Je trouve que c’est très joyeux comme endroit. Les gens sont vraiment gentils », mentionne au journal Hafida Zlali.
Un homme… qui décide de se confier : « Ça nous tient occupés… Ici, je n’ai jamais eu autant de fun! Ben du fun! Je vais à la Légion royale canadienne aussi, mais là, c’est juste des vieux! » lance à la blague Marcel Larocque.
Gaétan Gros-Louis, qui a récemment été honoré par la Ville de Saint-Bruno pour son rôle de bénévole lors des attributions de l’Ordre du Mérite 2017, affirme que de se retrouver au Club de l’âge d’or, en compagnie d’amis et de connaissances, permet d’éviter bien des pilules. « Venir ici, c’est une cure de rajeunissement! » C’est d’ailleurs la présidente Diane Aubin, la secrétaire Claudette Talbot et tout le comité du Club de l’âge d’or qui avaient soumis sa candidature pour l’Ordre du Mérite.
Jean-Louis Gadbois, responsable de l’activité du jeu de cartes 500, est là pour rencontrer des gens, pour socialiser avec les autres membres et participer aux activités.
Mais les rendez-vous au 1741, rue Montarville, ce n’est pas seulement une question d’amitiés, de parties de cartes, de social et de jasage. C’est aussi une question d’amour. Depuis un an et demi, trois couples se sont formés entre les murs de la maison. Gerry + Colette. Armand + Mariette. Louise + Charles. Célibataires, ils se sont connus grâce à l’organisme des aînés.
Et puis, il n’y a pas que le Club de l’âge d’or… certains de ses membres se rencontrent aussi à l’extérieur, au restaurant ou lors de sorties… peut-être en raison de l’exiguïté des lieux, que certains, lors de la visite du journal, ont décriée : « La salle fait pitié ici. Il n’y a pas beaucoup de gens qui peuvent s’y rassembler. La maison a besoin d’être rénovée et agrandie », soulignait Yolande Robidoux.
À la fin, tous s’entendent pour dire que Diane Aubin, la présidente de l’organisme montarvillois, est très patiente avec eux… : « Elle nous endure, mais nous aime bien aussi. Elle nous concocte et prépare, avec l’aide de son mari, des repas mensuels que nous apprécions beaucoup. »