Persévérance scolaire : un sondage optimiste

Le réseau québécois pour la réussite éducative (RQRE) a dévoilé son sondage Léger mené pour le RQRE dans le cadre des Journées de la persévérance scolaire (JPS) se déroulant du 14 au 18 février. Le sondage a été mené sur le web auprès de 500 Québécois aux études âgés de 15 à 22 ans.

Selon les résultats du sondage, près d’un jeune sur trois (32 %) a songé à quitter les bancs de l’école face à l’ampleur de la crise sanitaire. Ceux-ci semblent toutefois demeurer confiants et résilients. En effet, 81 % des répondants ont indiqué se sentir compétents et capables de réussir en regard des objectifs scolaires qu’ils se sont fixés et 78 % se sont dits satisfaits de leurs résultats scolaires.

Cette persévérance ne semble pas être le fruit du hasard. Lorsqu’interrogés sur leurs facteurs motivation, 89 % des répondants mentionnent être entourés d’au moins une personne ayant une influence positive sur leur parcours scolaire. « Le portrait général du sondage est encourageant. Les jeunent en parcours scolaires semblent résilients et confiants envers leur avenir, mais restons vigilants puisqu’on sait que la situation est actuellement difficile pour les jeunes, notamment les plus vieux », affirme Audrey McKinnon, directrice générale du RQRE. « Ce que les données nous confirment toutefois, c’est l’importance d’encourager et de valoriser les jeunes que nous côtoyons de près ou de loin. Tous les gestes de leur cercle proche ou élargi comptent et peuvent avoir un réel effet sur leur persévérance scolair. »

Le sondage montre plusieurs visages de l’entourage du jeune pouvant l’influencer positivement dans sa persévérance scolaire. La moité des répondants (57 %) citent un parent comme étant un facteur d’influence positif ; 37 % un enseignant; 33 % leur cercle d’amis et 29 % un adulte de leur cercle familial autre que leurs parents.
« La pandémie a été dure à bien des niveaux pour la motivation et la persévérance des élèves. Je suis très impressionné par leur capacité dM’adaptation et la présence soutenue de leur entourage », mentionne Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation et député de Chambly.

89 %
C’est le pourcentage des répondants du sondage Léger mentionnant être entourés d’au moins une personne ayant une influence positive sur leur parcours scolaire.

D’autres chiffre à considérer
Toutefois, malgré la note positive de ces résultats, il ne faut pas passer sous silence qu’un jeune sur dix (11 %) affirme ne pas avoir d’influence positive de la part de son entourage sur leur cheminement scolaire, une proportion qui augmente chez les jeunes qui ne sont pas motivés par rapport à leurs études (17 %).

« Certains résultats sont préoccupants et nous rappellent que nous ne devons pas lâcher ce que nosu faisons déjà collectivement et que des actions sont assurément à mettre en place », indique Annie Grand-Mourcel, présidente du RQRE. « Comme société, nous devons encourager, reconnaître et célébrer nos jeunes, les adultes qui les entourent et les différentes réussites. Nous avons le devoir de nous mobiliser pour ne laisser aucun jeune derrière. »
Aujourd’hui, à 13 h, les Journées de la persévérance scolaire ont offert aux élèves âgés de 11 à 14 ans de partout au Québec un espace de discussion avec Laurent Duvernay-Tardif et ses invités lors d’un rendez-vous virtuel. Quelques heures plus tard c’était au tour des jeunes âgés de 15 à 17 ans d’entendre le porte-parole des JPS et ses invités parler d’estime de soi, d’engagement et de motivation.

La santé mentale
Rappelons que la pandémie a lourdement affecté les jeunes québécois. C’est dans ce contexte que des étudiants de l’Université de Sherbrooke ont conduit une enquête chez les jeunes âgés de 12 à 25 ans dans quatre régions du Québec, dont la Montérégie, pour savoir comment ils vont depuis le début de la pandémie. Une enquête qui peut compléter le sondage du RQRE.

Parmi les faits saillants de l’enquête, il est possible de constater que, tant au secondaire qu’aux études supérieures, les jeunes trouvent que la pandémie a surtout nui à leur santé physique et mentale, de même qu’à leur motivation et à leurs apprentissages scolaires. Le sport, le soutien, les liens sociaux et les espaces de détente sont à prioriser, selon les jeunes, pour améliorer ou maintenir leur bien-être au cours des 12 prochains mois.

« Les résultats démontrent que l’on doit porter une attention particulière à certains groupes de jeunes à plus haut risque. Par exemple, les jeunes ayant une autre identité de genre ou encore les jeunes vivant des périodes de transition, comme le passage du secondaire au cégep. Dans notre analyse, nous pensons qu’il est aussi urgent d’outiller les parents pour qu’ils puissent déceler les signes de détresse chez leur enfant, tellement les chiffres sont préoccupants », souligne Dre Mélissa Généreux, professeure agrégée à la Faculté de médecine et des sciences de la santé, à l’Université de Sherbrooke, qui a supervisé le projet mené par trois externes en médecine de l’université.