La CETAM répond aux situations critiques

À partir du 18 mars, la Coopérative des techniciens ambulanciers de la Montérégie (CETAM) offrira des soins avancés en situation critique. Elle devient la première organisation du Québec à déployer des ambulanciers paramédicaux en soins avancés (PSA) en Montérégie.

Pour Jérémy Ménard, chef de division et adjoint au directeur général de la CETAM, l’objectif est « de faire avancer les soins préhospitaliers d’urgence pour offrir plus de soins de première ligne et renforcer le réseau de la santé ».

C’est ainsi que deux PSA, diplômés de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal avec une majeure en soins préhospitaliers d’urgence avancés, après une formation de deux ans, seront employés à temps plein pour proposer ce nouveau service d’urgence.

Ils accompagneront ainsi, dans leur propre véhicule, les paramédicaux de soins primaires qui seront, quant à eux, dans les ambulances. « Un troisième PSAsera employé à temps partiel et trois autres finissent leurs études. Il y a déjà une quinzaine de nos paramédics qui sont intéressés par cette formation », d’indiquer au journal M. Ménard.

Le rôle des PSA
Depuis 20 ans, seule la Corporation d’Urgences-santé détenait les autorisations nécessaires pour pratiquer des soins avancés, et ce, uniquement pour Montréal et Laval. Même si d’autres modèles existent, comme celui du CIUSSS Saguenay-Lac-St-Jean, le projet de la CETAM est le premier à l’extérieur de Montréal à être entièrement exploité par la coopérative avec ses propres PSA.
« C’est aujourd’hui un projet pilote qui durera trois mois. Sur 12 h de travail, les PSAdevraient intervenir, selon nos évaluations, de 6 à 8 fois par jour pour des situations critiques. Ce qui fera le succès de ce projet pilote sera l’occupation pertinente de ces ressources et de voir le potentiel de survie que cela aura généré. »

Les PSA pourront exécuter des actes réservés au personnel des centres hospitaliers. C’est comme s’ils amenaient la salle d’urgence au chevet des patients! Ils peuvent, par exemple, décompresser un poumon, installer un stimulateur cardiaque externe, interpréter un électrocardiogramme et établir le plan de soins approprié, administrer les substances et les médicaments requis par voie intraveineuse ou intra-osseuse, pratiquer la défibrillation manuelle ou encore effectuer sur place une trachéotomie.

Le financement
Convaincue de la plus-value du projet pour la population, la CETAM a obtenu les autorisations nécessaires du ministère de la Santé et des Services sociaux, ainsi que du CISSS de la Montérégie-Centre, et finance la première phase de l’initiative à même ses budgets d’opération.

Après trois mois, le projet pilote pourrait devenir permanent à condition que le gouvernement y apporte son soutien financier. « Nous avons fait cette proposition de projet pilote au CISSS. Il faudra avoir des discussions, surtout sur le plan financier pour la suite », d’indiquer M. Ménard, qui compte déjà à la CETAM du personnel qualifié ou en phase de l’être.

« Sauver plus de vies, c’est notre mission et nous croyons que les paramédics peuvent jouer un rôle crucial pour prodiguer des soins de première ligne qui renforcent le système de santé. La CETAM est excessivement fière de pouvoir mettre à contribution les compétences professionnelles de ses paramédics en soins avancés au bénéfice des patients », souligne Martin Benoît, directeur général de la CETAM.

À propos de la CETAM
La CETAM, dont le siège est à Saint-Bruno-de-Montarville, est le plus important employeur de la Montérégie en soins d’urgence. La coopérative regroupe plus de 430 membres et dispose d’un parc d’une soixantaine de véhicules d’urgence répartis dans six casernes. Ainsi, la CETAM assure le service ambulancier auprès d’environ 800 000 personnes réparties dans 56 municipalités, couvrant 2 700 kilomètres carrés, et répond à plus de 83 000 appels chaque année.