Collecte de fonds dans les IGA : un 2 $ qui va droit au cœur

Dans le cadre de la 37e collecte de fonds, Un 2 $ qui va droit au cœur, les épiceries IGA de notre région se mobilisent pour la prévention des maladies cardiovasculaires, en hausse depuis dans les dernières années.

Une pomme chaque jour tient éloigné le docteur pour toujours! Ce dicton pourrait s’appliquer à la campagne que met en place la Fondation de l’Institut de cardiologie de Montréal avec les épiceries IGAdepuis 37 ans, au mois de février. Les enseignes de Saint-Bruno-de-Montarville, Sainte-Julie et de Saint-Basile-le-Grand, comme 300 épiceries au Québec et au Nouveau-Brunswick, participeront jusqu’au 24 février à la campagne Un 2 $ qui va droit au cœur.

Cette campagne a pour but d’amasser des fonds pour la prévention des maladies cardiovasculaires, première cause de décès au pays et au monde.
En échange de leur appui, les clients recevront symboliquement une pomme. Depuis la mise en place de cette opération en 1983, la Fondation a amassé 9 millions de dollars.
Annuellement, l’Institut de cardiologie de Montréal (ICM) accueille plus de 68 000 patients des quatre coins de la province. Parce que la prévention joue un rôle majeur dans la prévalence aux maladies cardiovasculaires, les sommes amassées, chaque année, par la collecte de fonds permettent de soutenir les projets de l’ICM en matière de prévention tels que la mise en œuvre de l’Observatoire de la prévention et une plateforme informative faisant la promotion de la santé du cœur et de saines habitudes de vie.

Une prévention indispensable
Depuis les années 70, les maladies cardiovasculaires étaient en diminution. « On voyait une forte baisse des infarctus du myocarde ou encore des AVC. Une diminution qui s’expliquait par la baisse du tabagisme. Mais depuis quatre ou cinq ans, on observe une forte augmentation de ces maladies, surtout chez les jeunes âgés de 35 à 60 ans, essentiellement due à l’obésité. Les statistiques ont quasiment triplé au Québec concernant cette tranche d’âge. On voit aujourd’hui les effets de ce qui se faisait il y a une vingtaine d’années. On peut croire que les chiffres dans le futur vont beaucoup augmenter », explique au journal le Dr Martin Juneau, cardiologue et directeur de la prévention à l’ICM et instigateur de l’Observatoire de la prévention.

Pourtant, des mesures simples à mettre en place pourraient diminuer de beaucoup les hospitalisations.

« Depuis quatre ou cinq ans, on observe une forte augmentation de ces maladies, surtout chez les jeunes âgés de 35 à 60 ans, essentiellement due à l’obésité. » – Dr Martin Juneau

En période de pandémie
L’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ) publiait un rapport, en juillet 2020, indiquant que 30 % des Québécois avaient pris du poids pendant la pandémie, fumaient plus et buvaient plus qu’avant. « Il y a une autre tendance qui s’est aussi amorcée, surtout chez ceux qui ont un niveau de vie plus élevé. On a commencé à faire du pain, à cuisiner plus. C’est une très bonne chose, mais il y a aussi l’autre tendance. » D’ailleurs, Dr Juneau rappelle que tous les facteurs de risque reliés aux maladies cardiovasculaires (hypertension, obésité) sont des facteurs aggravants pour les personnes atteintes de la COVID-19.

En cuisinant, en mangeant des fruits et des légumes, en favorisant les grains entiers, en évitant les plats ultratransformés, les charcuteries, les boissons sucrées et en mangeant plus d’aliments végétaux, la crise cardiaque est évitable. « Le Guide alimentaire canadien est d’ailleurs très bien fait . En ajoutant 30 minutes de marche par jour, en arrêtant de fumer et en ne buvant tout au plus qu’un verre d’alcool par jour pour les femmes et deux pour les hommes, 85 % des maladies cardiovasculaires seraient supprimées. L’espérance de vie des hommes augmenterait de 12 ans, et celle des femmes, de 14 ans », d’argumenter le Dr Juneau.

Une aide précieuse d’IGA
« Les gouvernements n’octroient que 1 % de leur budget en santé dans la prévention et s’occupent plus des salles d’urgence qui sont bondées. Mais en même temps, il suffirait d’adopter de saines habitudes de vie pour éviter 85 % des grandes maladies qui nous affectent, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). »

L’importance de la prévention est fondamentale pour le Dr Juneau, et ce partenariat avec les épiceries IGA est précieux. « Dans les bonnes années, nous pouvons recevoir près de 350 000 $. C’est grâce à cela que nous pouvons financer l’observatoire. » L’Observatoire de la prévention est une ressource importante pour la prévention des maladies cardiovasculaires chez les Québécois. Il est possible d’y trouver toutes les informations nécessaires pour prendre en main sa santé et augmenter son espérance de vie.

La bonne nouvelle, c’est qu’il est toujours temps pour la personne de se reprendre en main. « Le phénomène n’est pas irréversible. Il est possible de prévenir les maladies cardiovasculaires en s’attaquant à de nombreux facteurs de risques comportementaux tels que l’alimentation saine, l’activité physique, la diminution du stress, la modération d’alcool et l’arrêt du tabac. »