Saint-Bruno mise sur son plan d’urbanisme

Entente intermunicipale et projet Riviera

Saint-Bruno veut réviser son plan d’urbanisme avant de se prononcer définitivement dans le dossier du quartier Riviera. Selon le maire, Martin Murray, ledit plan sortirait en 2015. D’ici là, il veut s’entendre avec sa voisine, Carignan, pour que rien ne bouge avant que les deux municipalités ne se soient entendues sur le développement respectif de leur territoire.

Pour Martin Murray, le dossier Riviera est complexe et laisse place à interprétation « dépendamment de quel côté nous sommes. […] Aujourd’hui, pour moi, ce dossier-là, c’est un paquet de points d’interrogation, et je n’agis jamais dans la précipitation. »

Le maire a toutefois l’intention de suivre le dossier et de rencontrer son homologue carignois, René Fournier, autant de fois qu’il le faudra pour que les deux municipalités s’entendent. « Entre municipalités voisines, nous nous devons de travailler en collaboration afin que nos territoires se développent en harmonie. Je pense que nous avons chacun l’obligation de faire nos devoirs en termes de plan d’urbanisme, en tenant compte des schémas d’aménagement de l’agglo et de la MRC, du PMAD, de la trame verte et du corridor forestier, afin de trouver une façon d’arbitrer correctement la problématique et d’arriver à une solution valable pour tout le monde, qui prend en compte les préoccupations des citoyens », affirme M. Murray.

La Ville de Saint-Bruno attend le dépôt du Schéma d’aménagement de l’agglomération de Longueuil, prévu d’ici l’été, pour se pencher sur son plan d’urbanisme.

L’acceptabilité sociale

Pour la nouvelle administration, l’acceptabilité sociale de tous projets est primordiale. « On va aller très loin là-dedans. Le PMAD nous envoie dans une direction, notre façon d’occuper maintenant le territoire doit être beaucoup plus réfléchie, sans oublier que la stratégie provinciale en termes de mobilité active nous oblige à considérer ces éléments dans notre prochain plan d’urbanisme », d’expliquer le maire.

Ce dernier dit « ne pas s’opposer à ce qui se passe ailleurs », mais veut s’assurer qu’il n’y ait pas d’impacts négatifs sur les Montarvillois ou, du moins, que ceux-ci soient « le plus dénués possible et acceptables socialement ». « Les gens qui ont emménagé (près du golf) se sont fait promettre qu’il n’y aurait aucun développement dans leur cour. Mais les règles du jeu ont changé. »

Circulation et traitement des eaux

Selon les commentaires recueillis lors de la campagne électorale, plusieurs citoyens se plaindraient de la circulation dans ce secteur.

Quant au raccordement des 410 portes du Riviera à la Régie intermunicipale d’assainissement des eaux usées de Saint-Basile/Saint-Bruno (RIAEU), Saint-Bruno n’est pas convaincue de la capacité de son réseau. « Nous avons dès lors une problématique au niveau des eaux et des égouts, nous ne pouvons pas permettre à n’importe qui de se brancher sur notre réseau alors qu’il est peut-être déjà limité et que nous ne savons pas exactement sa capacité d’accueil de nos propres futurs développements », souligne M. Murray. Une analyse du réseau devra être faite.

Le lot 74

La disposition du lot 74 est une des raisons principales qui crée le désaccord entre les villes de Saint-Bruno et Carignan sur l’interprétation de l’entente intermunicipale. Saint-Bruno estime que seule une partie du lot est concernée, alors que Carignan persiste à dire que c’est le lot complet qui doit être tenu en considération.

« J’ai moi-même négocié l’entente avec la Ville de Longueuil, affirme Hélène Hamelin, directrice générale de Saint-Bruno. Pendant deux ans, nous nous sommes rencontrés au moins une fois par mois et il a toujours été clair que la portion du lot 74 (sur le territoire de Carignan) devait uniquement servir de 2e voie d’accès au golf Riviera, avec celle de la Savoyane. […] Rien dans l’entente ne dit que nous ne pouvons pas refuser le raccordement de cette partie du lot. »