Saint-Bruno en voie de réduire sa consommation d’eau potable

Rapport annuel de la gestion d’eau potable

La Stratégie québécoise d’économie d’eau potable découle de l’engagement 49 de la Politique nationale de l’eau et s’inscrit dans le contexte mondial du resserrement des politiques relatives à l’eau. Cette initiative vise à réduire la consommation d’eau et sensibiliser les usagers à la valeur de cette ressource collective. Québec espère ainsi, d’ici 2017, réduire d’au moins 20 % la production moyenne d’eau par personne pour l’ensemble du Québec et réduire également le taux de fuites pour l’ensemble des réseaux d’aqueduc à un maximum de 20 % du volume d’eau distribué.

Selon les données en place, la consommation moyenne québécoise d’eau potable par personne par jour se situerait autour de 777 litres. À Saint-Bruno, cette moyenne est de l’ordre de 519 litres, sur l’ensemble de son territoire. « On est contents d’être déjà en dessous de la moyenne québécoise, mais on va devoir quand même réduire de 20 %. Il faut vraiment, comme société, que l’on fasse un effort de réduction de consommation de notre eau potable », d’exprimer Thérèse Hudon, conseillère municipale responsable de l’environnement.

Dans son rapport, Saint-Bruno inscrit avoir un programme de détection et de réparation des fuites d’eau, avoir suggéré l’installation de compteurs d’eau à la consommation dans le secteur non résidentiel, promouvoir l’économie d’eau potable réalisée dans la municipalité auprès des citoyens à l’aide de différents médiums, sensibiliser les propriétaires aux bonnes pratiques d’implantations et d’entretiens des aménagements paysagers afin de diminuer l’utilisation de l’eau potable, comme elle-même le fait, et beaucoup d’autres points de la sorte. En bref, la Ville estime montrer l’exemple et, dans ce sens, se donne des objectifs d’économie d’eau potable.

Campagnes de sensibilisation

Comme le souligne le maire, Claude Benjamin, la Ville ne prévoit pas mettre en place de programmes de subventions incitatifs ou distribuer des sanctions; elle mise plutôt sur la conscientisation de la population et la bonne volonté de chacun. « Notre première approche à la Ville n’est pas de distribuer à tout prix des pénalités aux contrevenants parce que, ce qui nous donne confiance, c’est que la population montarvilloise est bien éduquée, bien informée, et a développé dans l’ensemble de sains réflexes, souligne le maire, Claude Benjamin. De plus, les campagnes de sensibilisation que nous avons menées jusqu’à maintenant ont bien fonctionné. »

À cet effet, la municipalité reparlera cette année avec ses citoyens des bienfaits de l’herbicyclage, de la diminution de l’utilisation de pesticides, du respect des heures d’arrosage, des meilleurs choix culturaux à faire, d’éviter de vider complètement la piscine au moment du nettoyage, entre autres. « Pour ce qui est de mener une large campagne sur l’eau potable, ça ira plutôt à l’année prochaine, parce qu’il nous faut mettre en place les outils nécessaires », précise Mme Hudon.

D’autres campagnes de sensibilisation sont prévues au cours des prochaines années sur divers sujets environnementaux. Quant aux conduites d’aqueduc et aux fuites d’eau potable, la Ville assure qu’elle procède au suivi et fera les corrections qui seront nécessaires.

Un pas dans la bonne direction

Depuis quelques années, la municipalité fait le tour des résidences pour sensibiliser les citoyens à la récupération d’eau de pluie. Selon le maire, plusieurs se sont déjà mis à la tâche, ce qui représente un pas dans la bonne direction. Pour les autres, la Ville prévoit distribuer des récupérateurs d’eau de pluie, grâce à une aide financière des Fonds Éco IGA.

Les différentes mesures qu’envisagera prochainement la municipalité pour la réduction de la consommation d’eau potable, accompagnée, bien sûr, de la participation des citoyens, pourraient diminuer à moyen terme le coût du traitement de l’eau, lequel est calculé selon la quantité d’eau envoyée à la Régie intermunicipale d’assainissement des eaux usées de Saint–Bruno-de-Montarville et de Saint-Basile-le-Grand.