Saint-Bruno adopte son tout premier Plan de conservation
Le conseil municipal de Saint-Bruno-de-Montarville a adopté son premier Plan de conservation des milieux naturels et de réduction de l’empreinte environnementale, la semaine dernière.
Dans la version finale du document, un échéancier des actions proposées par la Ville a été ajouté. En effet, selon la conseillère responsable de l’environnement, Thérèse Hudon, ce point est revenu dans la majorité des récents commentaires reçus de la part des Montarvillois. Le calendrier a été pensé sur une période de cinq ans, avec des engagements précis aux deux ans.
« Évidemment, comme tout échéancier, il sera appelé à être révisé régulièrement selon les nouvelles exigences et orientations du gouvernement avec lesquelles nous devrons composer, de préciser Mme Hudon. L’environnement n’étant pas un sujet fixé dans le temps, nous devrons bien entendu nous ajuster aux changements. »
Priorité : les milieux humides
Comme annoncée en juin dernier, l’une des priorités de la Ville est toujours la question des milieux humides sur le territoire, dont le plus important se situe au sud 116. Le maire, Claude Benjamin, avait alors annoncé la formation d’un comité de concertation, ce qu’il souhaite vivement voir réalisé d’ici quelques mois. Rappelons que ce comité regroupera les propriétaires des terrains touchés, des représentants des ministères concernés ainsi que de la Ville, et des citoyens.
Le moment venu, le premier magistrat assure qu’une séance d’information aura lieu avec les citoyens pour leur présenter les actions qui seront posées dans ce secteur de la ville. Il espère pouvoir se prononcer avant la fin de l’année.
L’opposition se prononce contre
Dans un courriel envoyé aux médias la semaine dernière, la conseillère de l’opposition, Michèle Archambault, insiste sur le fait que, selon elle, « l’adoption du plan est en quelque sorte la conclusion prématurée de la grande consultation publique sur la protection des milieux naturels tenue en mai 2011 et courue par des centaines de citoyens. Le gage d’engagement et d’enracinement de notre communauté sur le territoire de Saint-Bruno était alors à son paroxysme, et on aurait été en droit de s’attendre à un plan beaucoup plus exhaustif et efficace. »
Dans sa proposition déposée le soir du conseil, Mme Archambault suggérait que soit « reportée l’adoption du plan afin d’y intégrer l’importante recommandation no 16 du rapport de consultation Venne-Ouimet déposé le 15 juin 2011 ». Ce point se définit ainsi : « Le plan de conservation devrait s’appuyer sur un portrait complet des milieux naturels du territoire de la ville et de la biodiversité présente dans toute la municipalité, et non seulement sur une analyse de dix secteurs voués au développement ou uniquement sur les secteurs jugés essentiels et vulnérables. Les priorités et les principes de conservation devraient être adoptés par la Ville avant que ne soient désignés les secteurs permettant du développement. »
À cela, le maire répond : « Compte tenu du temps que nous avons pris, des consultations publiques que nous avons menées, lesquelles, à mon avis, sont assez complètes, et des commentaires reçus des citoyens, je pense que nous avons fait le point et que nous sommes assez munis pour adopter la version finale du Plan. »
Participation citoyenne
La version finale du Plan est disponiblesur le site Internet de la Ville, au www.stbruno.ca, sous la rubrique « Environnement », et elle peut être également consultée dans plusieurs établissements municipaux. De plus, dans les prochains mois, les Montarvillois recevront par la poste un document présentant une synthèse de ce Plan afin qu’ils adhèrent volontiers aux actions citoyennes suggérées.