Retour sur le dernier mandat de Martin Murray

Le maire sortant de Saint-Bruno, Martin Murray, a accepté de rencontrer le journal Les Versants pour un retour sur les quatre dernières années.

« Le seul regret que j’ai, c’est de ne pas avoir réalisé le tiers de ce que je voulais que nous réalisions en 2017-2021 », dira Martin Murray lors de cet entretien.

Ainsi, il s’appuie sur les plans de match, soit les trois programmes particuliers d’urbanisme (PPU), un plan d’urbanisme « solide », une vision stratégique « qui se tenait ».

« Le mandat de 2013-2017 a été super intéressant; nous avons su atteindre tous nos objectifs. Celui de 2017-2021, par contre, c’est une autre ball game. » – Martin Murray

Il est a noté qu’un terminus au centre-ville était prévu, mais il a été écarté par le conseil municipal. Le complexe sportif a fait les manchettes depuis des années. Cependant le projet n’a pas avancé. « J’aurais souhaité lever une première pelletée de terre avant mon départ », admet Martin Murray. Enfin, le projet de la relocalisation de la gare est toujours dans les cartons.

En décidant de ne pas briguer la mairie pour un troisième mandat, le maire sortant a quitté en laissant la Ville en excellente santé financière, notamment grâce à la croissance des parcs industriels, à la vente de terrains dans l’écoparc et le parc Gérard-Filion, à la venue en sol montarvillois de grandes entreprises.

L’un des traits du bilan de M. Murray a été de voir la Municipalité, lors des dernières années, débourser des millions en frais d’avocats engagés dans des poursuites contre les promoteurs.

Effritement

« Le deuxième mandat aurait pu être davantage porteur si tout le monde avait accepté qu’il y avait un maire; qu’on l’aime ou pas, on travaille avec lui, pas contre lui. » Ainsi résume Martin Murray à propos de son deuxième et dernier mandat en tant que chef du Parti montarvillois. « Le mandat de 2013-2017 a été super intéressant; nous avons su atteindre tous nos objectifs. Celui de 2017-2021, par contre, c’est une autre ball game. Pourtant, ça avait bien débuté. Nous avions été élus de façon majoritaire, six membres sur neuf… », rappelle-t-il. Marilou Alarie, Louise Dion et Joël Boucher représentaient l’opposition en début de mandat.

Selon lui, le choix du site pour le futur complexe sportif n’a pas aidé à la cohésion du conseil municipal. « Tout a chiré quand les gens de la balle-molle ont voulu sauvegarder le terrain de baseball. Mme Dion et Mme Alarie ont pris leurs bâtons de pèlerin! M. Boucher a déchiré sa chemise sur la place publique! M. Grisé s’est mis là-dedans… », déplore Martin Murray, qui n’a jamais pensé démissionner malgré la tourmente, afin « de ne pas leur donner raison » et parce qu’il avait été élu démocratiquement par les Montarvillois.

Il déplore le départ du Parti montarvillois (PM) de ses deux derniers conseillers, Vincent Fortier et Isabelle Bérubé. Ceux-ci en ont fait l’annonce en novembre 2020 alors que durant cette période, le PM traînait une « mauvaise image ».

Malgré tout, le Parti montarvillois restera actif, assure celui qui travaille avec son fils en comptabilité. Il compte rester au sein du parti, devenir un acteur mineur avec le temps. « Le Parti montarvillois existe. On va continuer et s’inscrire comme chien de garde. Le parti se présentera avec une équipe complète en 2025. » Mais il ne sera pas de cette équipe, parce qu’il ne se considère pas comme un carriériste en politique. Les chances sont minces de le revoir au provincial ou au fédéral. « La mairie à long terme, ce n’est pas ma vision des choses; ça ne donne pas une bonne démocratie. Ça prend du sang neuf, un regard différent. »

Enfin, M. Murray est fier d’avoir laissé une vision qui doit perdurer dans le temps. « Aller relire la Vision 2035, tout est là; l’élément de communauté, un lieu. » Puis il ajoute : « Mon plus grand regret, c’est que la petite politique faite de ressentiments et d’aigreur ait pris le dessus sur la politique dans son sens le plus noble. Est-ce que j’aurais pu mieux faire? Peut-être, je ne sais pas. Je n’ai pas toutes les responsabilités. »

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