Pour le contact avec les citoyens

Candidats aux élections

Il y a eu la victoire du bloquiste Stéphane Bergeron, maintenant député dans Montarville, et il y a eu la défaite de l’élu libéral sortant, Michel Picard. Or, il y avait aussi quelques autres personnes dans la course.

Notamment Julie Sauvageau et Julie Lavallée, candidates respectives pour le Parti conservateur du Canada et le Parti populaire du Canada. Toutes deux avaient choisi de faire le saut en politique dans le cadre de cette 43e campagne électorale au fédéral. Le journal Les Versants s’est entretenu avec les deux nouvelles venues sur la scène politique afin de connaître le bilan qu’elles dressent de ces 40 derniers jours.

Julie Sauvageau

« Si je dois résumer ma campagne électorale, je dirais que c’est une grande expérience humaine. C’est d’ailleurs ce contact humain, cette rencontre avec les gens, que j’ai appréciés davantage », commente la conservatrice, Julie Sauvageau, qui estime que les conservateurs détenaient la plus belle équipe et la plateforme la plus intéressante de tous les partis dans la course.

Le 21 octobre au soir, c’est dans une résidence privée de Sainte-Julie qu’elle a assisté au dévoilement des résultats. Le journal a réussi à la joindre quelques heures avant la fermeture des bureaux de vote. « C’est l’aboutissement ce soir. Malgré l’allégeance politique de chacun, j’ai reçu un bel accueil partout de la part des citoyens. C’est beaucoup de travail, un travail auquel il faut accorder beaucoup de temps », poursuit-elle.

Au téléphone, elle admet qu’elle ne s’attend pas de gagner. « Ce n’est pas terminé tant que ce n’est pas terminé… Mais je vous mentirais si je vous disais que j’évalue à 100 % mes chances de gagner. C’est aux gens de décider du vote. » Rappelons qu’avant de se lancer dans cette campagne électorale, Julie Sauvageau, mère de famille de 52 ans, enseignait à des enfants de 2e année à l’École du Tourne-Vent de Sainte-Julie.

Julie Lavallée

Même constat chez la candidate du Parti populaire du Canada pour Montarville, Julie Lavallée, qui faisait ses premiers pas dans l’arène politique. Elle évoque une « belle expérience », où elle a appris les dessous de la politique. Avec le recul, elle avoue qu’elle ne s’imaginait pas qu’il y avait autant de travail qui se tramait à l’arrière. Au journal, elle déclare : « Je suis très contente de mon choix de circonscription avec Montarville. Le contact humain avec les citoyens, pour moi, ce fut un gros coup de cœur! J’ai apprécié être à l’écoute des tracas et des points de vue de ces citoyens, de me faire leur porte-étendard. Personnellement, je suis très heureuse de ce que j’ai accompli et si c’était à refaire, je reviendrais, afin de ne pas laisser tomber ces gens. »

« C’est une grande expérience humaine. » -Julie Sauvageau

Évidemment, elle aimerait gagner ses élections, dit-elle, quelques heures avant les résultats, puisqu’elle n’a « pas fait ça pour perdre. Ça fait partie de ma personnalité, ambitieuse et déterminée, mais je suis réaliste avec la réalité. »

Son seul regret? Que la campagne électorale de 40 jours n’ait pas duré plus longtemps. Elle s’explique : « Dommage que ce soit la fin… J’aurais voulu que ça se poursuive, afin d’aller encore à la rencontre de la population. Je sais que le public, lui, est heureux que les élections soient terminées, mais moi, j’en aurais pris plus. »

Elle aborde aussi l’aspect nouveauté de son parti. En effet, le Parti populaire du Canada (PPC) de Maxime Bernier a fait son entrée à Élections Canada il y a un an à peine. « Pour un nouveau parti, mené par un chef déjà connu, nous avons fait du beau travail », avance Julie Lavallée. Le 21 octobre, le PPC n’a pas réussi à faire élire un seul député à travers le pays, récoltant un maigre 1,64 % des votes. De plus, le député sortant de Beauce a perdu ses élections.

Jean-Charles Pelland

Pour le candidat du Parti vert du Canada, Jean-Charles Pelland, les choses étaient différentes. En effet, il n’en était pas à ses premiers pas en politique. L’homme de 41 ans s’est également présenté dans Arthabaska, où il est né, en tant que candidat du Parti vert du Québec lors des élections provinciales de 2018. Il a aussi tâté le terrain en politique municipale, à deux reprises à Saints-Martyrs-Canadiens. « Pour une première campagne au fédéral, grosso modo, les choses se sont bien déroulées. J’ai appris beaucoup, et j’admets que j’ai été plus occupé que je ne le pensais. Je suis content de ce que j’ai accompli. L’important demeure le contact qui a été établi avec le public. »

Il rejoint Julie Lavallée et Julie Sauvageau sur ce point. Le contact humain a été un aspect d’intérêt dans cette campagne. « J’ai rencontré des gens qui partageaient les mêmes valeurs, des citoyens sensibles à la cause environnementale », d’ajouter celui qui, quelques heures avant le dépouillement des votes, ne s’attendait pas de gagner. « Pas du tout! L’objectif n’est pas vraiment d’être élu (dans Montarville, il est allé chercher 2886 voix, se classant 5e sur 7 candidats). Oui, ce serait mon rêve. Mais une victoire pour les Verts, c’est que l’environnement devienne un enjeu populaire, que lors des prochaines élections, les autres partis se repositionnent, s’adaptent en fonction de l’environnement. Ça augure bien. »

Il profite de l’occasion pour remercier ses proches qui lui sont venus en aide au cours des 40 jours de la course à la chefferie du Canada. « La politique, c’est beaucoup une affaire de famille; pour plusieurs. »