Martin Murray dresse son propre portrait du budget

Budget de Saint-Bruno

Martin Murray, chef du Parti montarvillois, dresse son propre portrait du budget 2013 de la Ville de Saint-Bruno. Selon son analyse, basée sur les budgets des cinq dernières années, des écarts importants existent entre l’évolution des dépenses de la Ville, les quotes-parts et l’Indice des prix à la consommation (IPC). Parmi les points qui lui semblent marquants et lui font remettre en question la gestion générale de la Ville par l’administration actuelle, il cite entre autres : l’augmentation rapide des dépenses de la Ville, notamment les charges relatives à la rémunération par rapport à inflation, et la hausse moyenne de 25 % de l’avis d’imposition local de Saint-Bruno, alors que les quotes-parts à l’agglomération auraient diminué de 11 % depuis 2008.

Pour Martin Murray, annoncer que les dépenses de la Ville n’augmenteront que de 1,5 % en 2013 serait d’induire en erreur les citoyens, puisque ce résultat tient compte des charges exigées par l’agglomération de Longueuil. Là où les Montarvillois devraient plutôt accorder leur attention, c’est sur les dépenses locales de la Ville.

« Les dépenses qui sont sous le contrôle de la Ville sont en hausse de 2,75 % pour 2013. Le 1,5 % d’augmentation mentionné est tout simplement la résultante de la sommation des charges dites locales (sous contrôle de la Ville) et des charges dites régionales (agglomération de Longueuil). Or, ces dernières ne s’accroissent que de 0,03 % en 2013, faible croissance qui est imputable aux règles relatives à la détermination des quotes-parts », d’expliquer M. Murray (M. Dém; M. Sc. écon; MBA; CPA CGA).

À cet effet, selon l’analyse qu’il fait des données recueillies, la Ville de Saint-Bruno profiterait donc d’une situation très favorable par rapport à l’agglomération, alors que ses dépenses locales ont augmenté de 28 % en cinq ans, comparativement à l’IPC qui n’a augmenté que de 9,3 % dans le même laps de temps.

Une hausse salariale justifiée?

Une des dépenses qui soulève le plus de questions aux yeux de Martin Murray est la rémunération. Depuis 2008, cette portion du budget aurait connu une hausse de 38 % et représenterait, en 2013, 43,7 % des charges totales sous juridiction de la Ville. « À titre de chef de l’opposition, je me questionne sur la capacité des gens en place à gérer la croissance de la masse salariale; une augmentation de 38 % en cinq ans, c’est tout simplement inacceptable!, exprime-t-il. Les dépenses reliées à la rémunération ont augmenté quatre fois plus rapidement que l’IPC entre 2008 et 2013. Et je suis inquiet face à l’avenir, puisque la masse salariale semble aller continuellement en s’accroissant, ce qui va créer une sérieuse contrainte financière à Saint-Bruno. »

Des centaines de dollars en trop

À la lumière de ses calculs, Martin Murray en vient à la conclusion que, si les dépenses de la Ville avaient augmenté au même rythme que l’inflation, l’avis d’imposition  2013 des Montarvillois serait, en moyenne, inférieur de 195 $ à celui qu’ils ont reçu la semaine dernière. Au cumulatif des cinq dernières années, c’est un montant de 800 $ que les citoyens auraient versé en sus de l’IPC pour couvrir les dépenses locales de la Ville.

« L’Administration Benjamin essaie de nous faire croire qu’elle gère bien, alors que de mon point de vue, elle gère très mal l’argent qu’on lui confie. Il faudrait que l’équipe en place perde cette fâcheuse habitude de mettre toujours la responsabilité sur la faute des autres (l’agglomération) et montre plus de rigueur et de transparence dans la gestion de nos taxes », conclut M. Murray.

D’ici quelques mois, le Parti montarvillois présentera une analyse plus détaillée des finances de la municipalité, sur son site Internet, laquelle permettra entre autres de faire des comparaisons avec d’autres villes semblables à Saint-Bruno, dans la région métropolitaine.