Les maires de Chambly et Saint-Bruno dénoncent l'attitude de la mairesse de Carignan

Bisbille municipale

Les maires de Chambly et de Saint-Bruno-de-Montarville font front commun pour dénoncer l’attitude de la mairesse de Carignan, Louise Lavigne, dans certains dossiers problématiques comme celui du Service incendie de la Ville de Chambly. Denis Lavoie et Claude Benjamin déplorent les sorties médiatiques de cette dernière et estiment qu’elle fait preuve de désinformation sur les états des négociations en plus de se positionner en victime.

« On ne fait pas cette rencontre pour mettre de l’huile sur le feu. Le but, c’est de démontrer que nous sommes des maires de bonne foi et que nous sommes conscientisés par les impacts sur nos municipalités respectives », a lancé Denis Lavoie, maire de Chambly, flanqué de son homologue de Saint-Bruno-de-Montarville, Claude Benjamin, dans point de presse commun, le 10 avril.

Selon le maire de Chambly, les deux politiciens ont constaté dans les derniers mois que les sorties médiatiques de Louise Lavigne concernant les négociations avec leurs Villes avaient toujours le même modus operandi, soit celui de « jouer à la victime et faire de la désinformation sur l’état des négociations ». M. Lavoie a aussi ajouté que Mme Lavigne faisait des procès d’intention à ses deux municipalités voisines. « Ce n’est pas du tout la façon de procéder. On a la délicatesse de se parler et d’aviser notre confrère lorsqu’on fait des démarches. »

Celui-ci faisait surtout référence au dossier du Service d’incendie de la Ville de Chambly où la mairesse de Carignan a demandé l’aide d’un médiateur pour régler la situation. Rappelons qu’il y a quelques semaines, le nom de la Ville de Carignan avait été rayé par la Ville de Chambly. Stupéfaite, la mairesse de Carignan avait appris la décision par les médias et jugeait que c’était un manque de respect pour les citoyens. De plus, Chambly a aussi dénoncé l’entente qui lie les deux municipalités ensemble en décembre 2012. « Chambly a été plus que correct. On leur a donné un an pour négocier. Elle a plutôt choisi de prendre un médiateur. Quand on demande un médiateur, c’est un processus conjoint où les deux parties sont d’accord », a indiqué M. Lavoie en indiquant que la quote-part pour un appel à Carignan était de 3 100 $ et de 3 900 $ à Chambly.

« On a le mandat de gérer nos Villes. Ça ne nous intéresse pas de gérer Carignan. C’est particulier avoir une collègue qui veut gérer nos Villes. Ce n’est pas en nous taxant de commentaires péjoratifs qu’elle va aller chercher un partenariat », a-t-il ajouté.

« C’est la réalité d’une Ville. On a des limites de capacité. Ce n’est pas parce qu’on a de mauvais égo ou qu’on est de mauvaise foi. Ça n’a aucun rapport. On défend les intérêts de la Ville », a-t-il continué.

Projet de Carignan sur le golf

De son côté, le maire de Saint-Bruno a affirmé que même s’il ne suit pas les projets de Chambly au jour le jour, on ne peut pas manquer de voir certaines similitudes dans certains dossiers.

Celui-ci a abordé deux sujets chauds entre la Ville de Saint-Bruno et celle de Carignan concernant le projet de développement résidentiel Carignan sur le golf. «C’est 400 condos. Ces personnes-là font passer sur notre territoire. On ne m’a jamais mis sur le coup. Les citoyens ne veulent rien savoir. Il n’est pas question de venir changer et perturber un quartier », a expliqué M. Benjamin. Celui-ci a ajouté qu’une entente intermunicipale liait les deux villes concernant l’accès à deux rues de Saint-Bruno par les Carignagnois. « Celle-ci prévoit, en termes précis, comment avoir accès uniquement à une petite partie de notre territoire. C’est précisé qu’il n’y a pas d’autre développement en dehors de cette entente, sinon il faut rouvrir l’entente et discuter », a-t-il affirmé en ajoutant que cette étape n’avait pas été faite.

Concernant l’usine des eaux usées, dans laquelle Carignan voulait relier les futurs citoyens du projet, celle-ci appartient à la fois à la Ville de Saint-Bruno ainsi qu’à celle de Saint-Basile-le-Grand. « Ce n’est pas possible pour Saint-Basile d’accepter puisque la capacité est déjà atteinte tandis qu’à Saint-Bruno, ça se fera d’ici quelques années. »

La Ville de Carignan n’a pas souhaité émettre de commentaire à ce propos.