« Le programme fait foi de ce que nous allons entreprendre » – Martin Murray

Le maire de Saint-Bruno, Martin Murray, se donne six mois pour mieux cerner les tenants et aboutissants des différents dossiers qui l’attendent. «Un bon six mois, vu la quantité de dossiers. On ne veut rien brusquer. On ne prendra pas de décision intempestive», a affirmé le nouveau maire lors d’une conférence de presse organisée tout de suite après la cérémonie d’assermentation tenue vendredi dernier à la salle du conseil municipal.

Il y d’abord le budget de 2014 «qui va nous ressembler un peu, mais pas autant qu’on l’aurait souhaité», précise Martin Murray. «Un nouveau changement de garde amène une certaine fébrilité au niveau des employés. Il faut les rassurer. Il faut montrer qu’on est là pour travailler ensemble et qu’on n’est pas là pour créer quelques problèmes que ce soit», a-t-il promis. De l’avis du maire, les dossiers du boisé des Hirondelles et du boisé Sabourin demeurent «importants». «Je vais regarder ça avec la directrice générale. Chose certaine, on va aller très loin dans la transparence. Toute l’information va être disponible le plus rapidement possible sur le site Internet de la Ville.»

Le premier magistrat a invité d’autre part la population de Saint-Bruno à consulter le programme du parti (www.partimontarvillois.com) qui, dit-il, «fait foi de ce que nous allons entreprendre au cours des quatre prochaines années». On sait que la formation donne une importance cruciale à la transparence. «Tous les conseillers vont participer aux différents comités pléniers. La Ville, poursuit le maire, n’appartient pas à un parti politique.» Il s’est engagé également à ce que le conseil représente les trois districts qui ont fait élire des candidats de l’Alliance municipale.

Le 18 novembre prochain, la séance du conseil municipal sera tenue au Centre Marcel-Dulude. Martin Murray veut faire de cette soirée «un événement» pour marquer la «nouvelle gouvernance» de sa formation, celle de «rapprocher les citoyens de leur gouvernement local». L’objectif vise aussi à «attirer le plus grand nombre» de citoyens et il n’y aura pas de limite de temps lors de la période de questions. L’assemblée sera aussi diffusée sur Internet. Le chef des élus locaux juge que la salle du conseil actuelle est inadéquate. Toutefois, il n’a pas pris d’engagement de tenir régulièrement les assemblées dans le Centre Marcel-Dulude.

Le nouveau maire est revenu sur la campagne électorale pour déplorer le fait que ses adversaires aient, dit-il, refusé de débattre. «Il me semble qu’en démocratie, la reddition des comptes ne doit pas se résumer à l’exercice du vote.» Il s’est montré en revanche satisfait de la participation électorale, qui a atteint environ 60 %. Selon des chiffres que sa formation a compilés, chez les 18-24 ans, le vote aurait atteint 40 %. Même taux chez les 35-44 ans, et chez les 65 ans et plus, le taux serait de 68 %.

Une semaine après les résultats des élections et à la lumière des commentaires lus sur le site Internet des Versants, sans oublier l’absence de félicitations de part et d’autre, il semble que la hache de guerre n’est pas enterrée entre les deux parties. «Le 18 novembre, nous allons inviter tous les candidats et on va publiquement les remercier, car c’est un effort colossal que de se présenter en politique. Pour nous, il n’y a aucune acrimonie par rapport à qui ce soit.»

Questionné sur la place et le rôle que pourra jouer la nouvelle administration de Saint-Bruno au sein de l’agglomération, alors qu’un nouveau maire, Alain Dépatie, a été élu également à Saint-Lambert, Martin Murray note, à juste titre, que le pourcentage de 12 % de la population des deux villes ne constitue pas une force suffisante. «Notre capacité d’influence est limitée. On va travailler ensemble pour le moment», précise le maire, avant d’ajouter qu’il va rencontrer le mardi 12 novembre Caroline St-Hilaire, la mairesse de Longueuil. Martin Murray dit aussi que l’appartenance de Saint-Bruno à cette structure sera remise en question en 2014. Rappelons que le Parti montarvillois n’exclut pas la possibilité d’organiser un référendum pour retirer la Ville de l’agglomération.