Le manque de transparence, de vision et d’ouverture au menu

Les 100 jours des élus de l’opposition

Les trois conseillers de l’opposition à Saint-Bruno, Thérèse Hudon, Michaël O’Dowd et André Besner, dressent un bilan sombre des 100 premiers jours de la nouvelle administration montarvilloise. Ils parlent de « manque de transparence, de vision et d’ouverture » de la part du maire, Martin Murray.

En ce qui a trait au « manque de transparence », les élus de l’Alliance municipale reprochent au maire les faits suivants : d’avoir décidé seul, sans consulter le conseil, de suspendre les travaux du comité Sud 116 portant sur les milieux humides; d’avoir engendré des coûts supplémentaires en déplaçant la séance du conseil au Centre Marcel-Dulude, pour la présentation du budget en décembre, où il remet une version révisée du budget séance tenante; d’avoir annoncé l’accord de principe avec le gouvernement pour la rénovation de la bibliothèque, sans en attribuer le mérite à l’administration précédente qui avait officiellement déposé la demande au ministère de la Culture en 2011; et de ne pas rendre public son agenda de rencontres, alors qu’il s’était engagé à le faire.

Du côté du « manque d’ouverture », l’opposition s’explique toujours mal la décision du maire d’attribuer les 21 comités de la Ville et de l’agglomération aux élus de son parti uniquement, « se privant ainsi des connaissances et de l’expérience des trois conseillers de l’opposition »; de refuser les propositions en provenance de l’opposition, que ce soient les études de préfaisabilité sur le développement de trois projets d’avenir ou un projet pilote encadrant l’installation de tambours temporaires; et d’avoir bâillonné les membres du comité Sud 116, mis en place par le Conseil régional de l’environnement de la Montérégie (CREM), un organisme neutre.

Et le dernier point, le « manque de vision ». « M. Murray s’était engagé à s’occuper du dossier du bruit des avions de Saint-Hubert, un dossier extrêmement important et prioritaire selon ses affirmations publiques, mais ni lui ni son conseiller délégué n’assistent à la première et seule réunion de DASH-L », se désolent les opposants. Ces derniers se scandalisent devant le fait que M. Murray demande six mois pour étudier les dossiers de la Ville, alors que, pendant quatre ans, « il a porté des jugements et critiqué l’administration précédente, et prétendu connaître les rouages de l’administration municipale ». Enfin, ils enchaînent : « M. Murray avait annoncé de grands changements au code d’éthique des élus, mais il fait voter le maintien du même code, existant sous l’administration précédente, alors que précédemment il l’accusait de comporter de grands trous à colmater… L’analyse n’avait pas dû être effectuée avant les accusations! »

« Tous les sujets précités sont des faits facilement démontrables en visionnant les séances du conseil, accessibles sur le site de la Ville. Ces faits reflètent une réalité troublante et différente du bilan jovialiste de notre nouveau maire », expriment les trois élus.

Rappelant qu’une majorité des Montarvillois n’avait pas voté pour M. Murray, soit 55 % d’entre eux, Mme Hudon ainsi que Messieurs Besner et O’Dowd soulignent : « Nous allons continuer à les représenter et à nous assurer que la Ville soit gérée au plus grand bénéfice de tous les citoyens. »