Investiture officielle de Stéphane Bergeron dans Montarville

Cela avait déjà été annoncé, c’est désormais officiel, Stéphane Bergeron a été investi dans la circonscription dans Montarville par le Bloc québécois à Sainte-Julie. Au milieu de tous les cadres du Bloc, Guy Ouellette a été l’invité-surprise.

Stéphane Bergeron a officiellement été choisi candidat du Bloc québécois dans Montarville aux élections du 21 octobre prochain dans une assemblée militante en présence du chef du parti, Yves-François Blanchet, de l’ancien chef Gilles Duceppe, du député sortant Xavier Barsalou-Duval et de l’invité-surprise, député de Chomedey, Guy Ouellette.

M. Ouellette, policier à la retraite, a été élu à plusieurs reprises sous la bannière du Parti libéral du Québec. Il s’est fait arrêter par l’Unité permanente anticorruption (UPAC) le 25 octobre 2017. Le Journal de Montréal nous fait savoir aujourd’hui, le 5 septembre, qu’une haute gradée de la Sûreté du Québec est soupçonnée d’avoir orienté faussement l’enquête ayant mené à l’arrestation du député Guy Ouellette en octobre 2017, qui a rapidement réintégré le Parti libéral avant de démissionner. M. Ouellette, qui siège aujourd’hui comme indépendant, est venu apporter son soutien à M. Bergeron.

« La présence d’un homme comme Guy Ouellette est significative en ce que représente le Bloc québécois pour l’ensemble des Québécois et des Québécoises. On sait que traditionnellement, le Bloc québécois a toujours soutenu le Parti québécois, mais on sait aussi que le Bloc québécois n’est pas inutile, loin de là, à des formations politiques comme la CAQ ou le Parti libéral, puisqu’on sait que Robert Bourassa (Parti libéral du Québec), alors premier ministre du Québec, aurait contribué à la formation du Bloc québécois », a indiqué au journal M. Bergeron.

« La présence d’un homme comme Guy Ouellette est significative en ce que représente le Bloc québécois pour l’ensemble des Québécois et des Québécoises. » – Stéphane Bergeron

« Les gens de la région savent de quel bois se chauffe Stéphane Bergeron. Avec Stéphane à Ottawa, Montarville va parler fort. Il est la personne idéale pour défendre la laïcité de l’État, un consensus au Québec auquel s’opposent tous les chefs fédéraux. Il va promouvoir le français comme langue commune de tous les Québécois, un autre enjeu sur lequel tout le monde s’entend chez nous et qui sème la controverse à la Chambre des communes. Stéphane reprend du service parce qu’il nous reste du chemin à faire vers la souveraineté du Québec. Avec Stéphane au sein d’un Bloc québécois incontournable à Ottawa, nous allons redonner un élan au mouvement indépendantiste », a déclaré M. Blanchet lors de la soirée.

Retour en politique

C’est un retour en politique fédérale pour Stéphane Bergeron, qui a été député de Verchères — Les Patriotes de 1993 à 2005 sous la bannière du Bloc québécois. Il a par la suite succédé à Bernard Landry comme député de Verchères à l’Assemblée nationale de 2005 à 2018, avec le Parti québécois. M. Bergeron a occupé de nombreuses fonctions durant sa carrière politique, notamment ministre de la Sécurité publique et leader parlementaire à Québec, ainsi que whip dans les deux parlements. Stéphane Bergeron est chevalier de l’Ordre de la Pléiade. Après sa défaite contre l’actuel secrétaire général du Cégep de Rimouski, il n’envisageait pas un retour en politique si tôt après sa défaite aux élections provinciales dans la circonscription de Verchères, contre la caquiste Suzanne Dansereau. L’appel de M. Blanchet a bouleversé ses plans, mais il est heureux d’avoir pris cette décision.

« Après toutes ces années, je garde le désir sincère et profond de servir la population de la Montérégie. Plus que jamais, le Québec est mal défendu à Ottawa. Notre industrie aéronautique a été complètement abandonnée par le gouvernement Trudeau. Les fleurons de notre économie sont mis à mal lorsqu’ils ne passent pas carrément entre des mains étrangères. Des quantités de plus en plus importantes de matières dangereuses circulent par train à travers nos municipalités, alors qu’Ottawa continue de laisser les rails se dégrader et les entreprises s’autoréguler. Le Québec ferait évidemment de meilleurs choix en matière d’économie et de sécurité publique, mais en attendant, je demande à la population de Montarville de me faire confiance pour rappeler le fédéral à l’ordre », a-t-il expliqué hier soir devant ses partisans.