Guère surpris, mais pas vaincus

Réponse du Parti montarvillois à la lettre du MAMROT

Le chef du Parti montarvillois, Martin Murray, et la conseillère municipale de l’opposition, Michèle Archambault, ne se disent guère surpris de la réponse du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT) à leur plainte déposée en février dernier. Ils espèrent toutefois que leur démarche fera partie des annales quand le gouvernement québécois se penchera sur les nouvelles politiques d’éthique municipale.

Rappelons que la plainte en question concerne la non-recevabilité de l’étude d’Évaluation de la qualité de dix secteurs de la ville de Saint-Bruno à des fins de conservation, réalisée en 2007 par la firme Dimension environnement ltée, dans le dossier de La Futaie (Boisé des Hirondelles). À cet effet, le MAMROT en est venu dernièrement à la conclusion « qu’il appartient à la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville de statuer sur l’opportunité de développer le site du Boisé des Hirondelles en conformité avec la règlementation municipale applicable qui, par ailleurs, le permet ». Il ajoutait dans sa lettre que la Ville, à ce niveau, possède une « complète autonomie » et que, même si les plaignants questionnent « le choix des fournisseurs de services, aucune infraction aux lois municipales n’a été constatée ».

En référence au projet de loi no 109 sur l’éthique et la déontologie en matière municipale, déposé en juin 2010 par le MAMROT, M. Murray souligne : « La lettre que nous avons reçue ne nous dit pas que notre principe est rejeté. Si l’on se projette dans le futur, la même plainte, dans deux ans, pourrait alors être considérée, au même ordre que toutes les autres plaintes déposées au fil du temps au ministère touchant la transparence et les conflits d’intérêts au sein des municipalités. »

Dans un des paragraphes de la lettre du MAMROT, il est écrit que « [la Ville de Saint-Bruno] possède aussi tous les outils en sa disposition pour protéger et conserver [le Boisé des Hirondelles] ». « Malgré tout ce que le maire dit, il n’est pas trop tard pour faire en sorte que ce projet ne se réalise pas », de souligner Martin Murray. Ce dernier mentionne de plus que s’il était maire, il reprendrait le processus d’évaluation des sites d’intérêt de la Ville à zéro et ferait patienter encore quelque temps le sénateur Paul J. Massicotte pour le développement de son Projet de La Futaie. M. Murray croit toujours qu’un Agenda 21 serait la meilleure façon d’être plus transparent auprès des citoyens et à l’écoute de leurs besoins.

Un exemple à suivre

Pour Michèle Archambault, le dossier du Boisé des Hirondelles ne devrait pas juste être analysé d’un point de vue municipal; il touche aussi tous les citoyens de la couronne montréalaise. « Je pense qu’il y a un problème présentement à Saint-Bruno; il faut cadrer ce dossier-là dans un ensemble beaucoup plus large. On ne parle pas juste du concept « pas dans ma cour », on parle de développement urbain durable et de la conservation d’une ceinture verte autour de nos milieux urbains. Le débat s’étend dans toute la Communauté métropolitaine de Montréal, c’est énorme! », exprime la conseillère.

Selon Mme Archambault, il y a encore trop de citoyens qui ne sont pas au courant du dossier. Elle estime que si tous les Montarvillois connaissaient les enjeux du Projet de La Futaie, plus de voix d’élèveraient contre son développement.