Économie : il faut rendre au Québec ce qui appartient au Québec

Le point de vue d’Yves Lessard, candidat du Bloc québécois, est formel en matière d’économie : il faut conserver au Québec ce qui lui revient de droit.

Aux dires de M. Lessard, deux mesures sont déjà identifiées sur lesquelles le Bloc a travaillé beaucoup et souhaite garder le cap : « Il faut conserver notre Commission des valeurs mobilières au Québec, pour ne pas qu’elle soit centralisée à Toronto d’où notre économie serait régie. L’Assemblée nationale unanimement, les grandes entreprises et les grands propriétaires de capitaux s’y objectent aussi », mentionne le candidat.

Un autre dossier important pour lequel le parti ne lâchera pas le morceau est les 2,2 milliards de dollars que le gouvernement fédéral doit au Québec pour l’harmonisation de la taxe, TPS et TVQ. « Ça fait 19 ans que la province l’a harmonisée. Les autres provinces ont été compensées, alors que le Québec attend toujours », indique M. Lessard.

En ce qui concerne directement la circonscription de Chambly – Borduas, Yves Lessard assure que le Bloc québécois continuera de proposer la mise en œuvre d’un vaste programme pour soutenir les entreprises et les coopératives d’économie sociale de chez nous, qui sont en démarrage ou en expansion.

Aide à la succession agricole

Selon M. Lessard, la Montérégie compte 58 % de son territoire consacré à la production agricole, laquelle devrait avoir un soutien pour ses transactions de succession. « Lorsque vient le temps de céder leurs fermes, les propriétaires rencontrent des problèmes : personne ne peut acheter leurs terres parce qu’elles valent trop cher et ils ne peuvent pas les vendre au rabais parce qu’ils sont déjà endettés. Il faudrait un programme de soutien à la relève agricole familiale grâce à un endossement, qu’on appelle une garantie de prêt, pour ceux qui veulent emprunter », rapporte M. Lessard.

Actuellement les propriétaires vendent leurs terres agricoles par morceaux pour en faire diminuer la valeur et éviter d’être taxés sur la valeur marchande de celles-ci. « Comme on le voit présentement, ce sont des étrangers qui viennent acheter nos terres, ce qui n’a pas de sens. Il faut faire en sorte que les cédants ne soient plus taxés sur la valeur marchande de leurs fermes », émet le candidat.