Claude Benjamin interpelle le commissaire au lobbyisme

Le maire de Saint-Bruno, Claude Benjamin, a fait parvenir la semaine dernière une lettre au commissaire au lobbyisme du Québec, lui soulignant sa désolation d’avoir appris, dans le journal La Presse, que ce dernier souhaitait le rencontrer pour « s’assurer que les élus et les fonctionnaires (de la Ville de Saint-Bruno) comprennent bien les règles d’éthique établies par la loi » dans le dossier du projet de la Futaie.

« Notre client déplore cette façon de procéder qu’il trouve inappropriée et inconvenante. Si telles étaient vraiment vos constatations et intentions, il aurait été de mise que monsieur Benjamin en soit informé avant qu’elles ne soient rendues publiques », rapporte la lettre transmise par les procureurs de la Ville.

Rappelons que le commissaire, Me François Casgrain, avait dit avoir à l’œil la Ville de Saint-Bruno après qu’il ait pris connaissance d’une vidéo, tournée lors du conseil municipal de février 2012, où le maire Claude Benjamin précisait qu’il avait rencontré à deux reprises le promoteur du projet de la Futaie et sénateur, Paul J. Massicotte.

Après avoir lui-même visionné la vidéo en question, M. Benjamin fait savoir dans la lettre des avocats que, selon lui, aucune « règleprévue à la Loi sur la transparence et l’éthique en matière de lobbyisme aurait pu être enfreinte par (lui) ou les personnes qui l’accompagnaient lors de ses deux rencontres avec monsieur Massicotte ».

Quant aux questions que Me Casgrain souhaiterait adresser à M. Benjamin par rapport au projet de la Futaie, ce dernier répond dans sa lettre : « Il nous apparaît évident qu’il n’est pas du ressort du Commissaire au lobbyisme de poser des questions sur le projet immobilier lui-même, lequel a toujours été conforme à la réglementation municipale. Actuellement, comme il se doit, le dossier est entre les mains du ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs. »

Enfin, Claude Benjamin demande à être informé et que soient publiées les précisions appropriées dans le journal La Presse si « les propos que le journaliste attribue à madame Émilie Giguère (directrice des communications du commissaire) étaient inexacts ».