Bernard Gagnon dresse son bilan

Après près de quatre ans à la mairie

À la suite de son retour sur la scène politique municipale, en novembre 2009, le maire de Saint-Basile-le-Grand, Bernard Gagnon, avait notamment promis de réduire les dépenses de la Ville tout en maintenant les services, de diminuer les taxes foncières ainsi que d’offrir une réduction de 20 % des tarifs d’eau et de collecte d’ordures aux aînés de 65 ans et plus. « Nous proposions un programme osé, mais nous avons travaillé à réaliser et satisfaire les éléments de ce programme, et même plus », lance le premier magistrat, que le Journal de Saint-Basile a rencontré.

« J’ai été absent pendant le temps d’un mandat. À mon retour, j’ai pris une période de quelques mois pour me réapproprier l’ensemble des dossiers, mais le retour s’est très bien déroulé. C’était beaucoup de travail, mais nous avons mis les bouchées doubles pour la première année. Mais c’est une belle aventure dans un contexte d’une équipe unie, liée à la réalisation de son programme, et notre travail est de réaliser cette plateforme électorale; c’est le pourquoi nous avons été élus au départ », explique Bernard Gagnon.

Le Parti grandbasilois proposait un programme en 11 points afin de repositionner de façon avantageuse la Ville de Saint-Basile-le-Grand sur l’échiquier de la Rive-Sud. De ces 11 engagements, Bernard Gagnon affirme que son équipe les a tous accomplis, sauf un, celui de l’aménagement d’espaces et des berges permettant des sports de contact à l’eau et le rétablissement de la navette fluviale. « Nous n’étions pas à 100 % autonomes dans la décision parce qu’il y avait plus d’une municipalité : Saint-Basile-le-Grand, McMasterville, Otterburn Park, Beloeil, Mont-Saint-Hilaie, Chambly. Les quatre dernières villes n’ont pas embarqué dans le projet. Ça s’est avéré impossible de le réaliser. Mais je persiste à croire que c’est un excellent programme, très mobilisateur, qui vise la colonne vertébrale de la MRC de la Vallée-du-Richelieu, la rivière Richelieu elle-même. C’est toujours un beau programme, mais ça ne s’est pas réalisé cette fois-ci », de mentionner Bernard Gagnon.

Parmi les points du programme que le maire est fier d’avoir mis en oeuvre avec son équipe, notons entre autres la réduction de l’impôt foncier de 140 $ pour une résidence moyenne (en 2009, celle-ci était évaluée à 196 000 $; aujourd’hui, l’évaluation s’élève à 275 000 $), la diminution des dépenses de la Ville tout en protégeant les services et la réduction de la vitesse sur tout le territoire de Saint-Basile-le-Grand de 50 à 40 km/h. « Nous avons aussi établi une politique de gestion des surplus et des actifs qui favorise le paiement comptant d’immobilisations et le remboursement de la dette. Nous avons d’ailleurs réalisé que nous étions l’une des seules municipalités à avoir adopté une telle politique. En 2009, lorsque le Parti grandbasilois a été élu, il y avait 393 000 $ de surplus accumulés. Au moment où l’on se parle, il y a 1 931 000 $ de surplus accumulés, et ce, même dans un contexte où l’on a réduit la taxation; nous avons réussi à augmenter les surplus de façon significative. »

Des surplus bien utilisés

Ces surplus ont permis de payer comptant certaines infrastructures, notamment les deux jeux d’eau, d’abord sur le côté sud au parc du Ruisseau à 406 000 $, ensuite sur le côté nord au parc de Montpellier à 325 000 $, ainsi que les feux de circulation qui seront installés prochainement au coin de Bella-Vista et chemin Saint-Louis à 310 000 $. Une partie du coût de réfection du chemin Saint-Louis a aussi été payée comptant, soit une somme de 1 million de dollars. « En tout, nous avons payé environ 2 millions de dollars d’infrastructures comptant, qui nous offrent des services, mais qui ne nous coûtent rien sur l’avis d’imposition», de poursuivre monsieur Gagnon.

Quant à l’engagement de baisser de 20 % les tarifs d’eau et de collecte d’ordures aux aînés de 65 ans et plus, un programme fort apprécié admissible à plus de 700 propriétaires grandbasilois, le maire indique que la promesse a été bien accomplie.

Même si ce n’était pas indiqué dans son programme, le Parti grandbasilois s’est attaqué à d’autres dossiers, notamment la division de la municipalité en districts électoraux, une obligation pour les municipalités de plus de 20 000 habitants. La population grandbasiloise approche maintenant les quelque 17 000 citoyens. C’était d’ailleurs une promesse de monsieur Gagnon à la suite de sa victoire de 2009. « C’est une bonne chose à offrir à la population. Lors des prochaines élections, ces districts permettront aux résidants de faire uniquement deux votes, plutôt que sept, soit celui du maire et de son conseiller de quartier. Ça permettra de réduire les dépenses, de rendre le vote moins complexe et la durée du décompte moins longue pour tout le monde, dont les journalistes! »