Maintenant, je comprends

Ironique quand même de rédiger cette nouvelle chronique alors qu’Alice aura un an dans deux jours et que je peux maintenant dire qu’elle marche par elle-même. J’aurais tellement de choses à vous dire, tellement de sujets sur lesquels j’aimerais revenir, concernant des événements qui se sont déroulés en l’espace d’une année. Le temps passe si vite.

Je vais plutôt vous dire ceci : en tant que Papa, maintenant, je comprends. 

Maintenant, je comprends ce que voulaient dire mes parents, quand j’étais enfant, et qu’ils me répétaient sans cesse : « Tu vas comprendre un jour, quand tu auras des enfants, que si on te dit ça, c’est parce qu’on t’aime! »

Maintenant, je comprends la peine que peuvent éprouver des parents qui perdent des enfants en bas âge à cause de maladies ou de bêtes accidents.

Maintenant, je comprends le vide qu’éprouvent des citoyens de Lac-Mégantic, certains ayant perdu des filles, des fils dans la vingtaine, avec la vie devant eux. 

Maintenant, je comprends la douleur, la peine, la détresse que peuvent ressentir d’autres parents en cas de malheur à leurs enfants. 

Maintenant, je comprends les pères de famille qui seraient prêts à tout contre les éventuels agresseurs de leurs enfants. 

Maintenant, je comprends cette citation de Michel Côté, dans le film C.R.A.Z.Y. : « Tu peux pas refuser la plus belle chose qui peut t’arriver dans vie : d’avoir des enfants. Y’a rien de plus beau, de plus fort. Pis ça, tu t’en rends compte en maudit quand tu passes proche d’en perdre un. Parce que… y’a rien qui fait plus mal que ça… »

Maintenant, je comprends. 

 

Frank Jr Rodi

Journaliste et nouveau papa