La construction d’une histoire

Chronique parentale

J’ai toujours aimé écrire des histoires.

En fin de semaine, lorsqu’Alice est venue me voir après son déjeuner et qu’elle m’a demandé de lui lire une histoire, j’ai repensé à la Montarvilloise Nancy Rouillard, qui a concocté un roman jeunesse avec sa fille Allison, et avec qui j’ai fait une entrevue pour Shana la championne.

Alors, plutôt que de lui narrer un autre conte d’Halloween, j’ai pris une tablette de papier et un crayon, et j’ai dit à Alice : « Veux-tu qu’on écrive une histoire ensemble? » Et elle, du haut de ses trois ans, elle m’a répondu, tout sourire et les yeux brillants comme si je venais de lui proposer d’aller voir un spectacle des Petites tounes: « Oui PAPA!!! »

« Bon, en premier, il faut savoir qui sera ton personnage principal : un garçon, une fille, un animal…? Qui veux-tu comme personnage dans ton histoire? » Et Alice de répondre, gênée : « Un animal. »

« Bien, parfait… mais quel animal? Un chat, un chien? » Au tour d’Alice : « Non, papa, un tigre! »

« Ah, ok, un tigre! Et c’est quoi, le nom du tigre? » Vous ne devinerez jamais, même moi, je suis resté surpris. « Bandit. »

Nous étions assis à la table de la cuisine. La discussion, des questions et des réponses, entre Alice et moi a duré quelque 15 minutes. Assez de temps pour noter plusieurs détails qui me permettront de construire une belle histoire pour enfants, que je lirai plus tard à Alice.

Des détails comme ceux-ci. Bandit est un petit tigre qui vit dans un cirque. Il s’ennuie. Il décide de s’enfuir dans une forêt, où il rencontrera un gros méchant loup et devra se sauver des messieurs du cirque qui le pourchasseront. En fuite, il fera face aussi à de la pluie et des orages. Le tigre cherche sa maison et contrairement à Dorothée dans Le Magicien d’Oz, dans notre histoire, Bandit n’a pas d’allié, n’a pas de compagnon de route. Un voyage qui risque d’être bien difficile.

Bref, mon récit commencerait ainsi: « Il était une fois un petit tigre du nom de Bandit. Il se promenait de village en village parce qu’il faisait partie d’une troupe de cirque ambulant. Mais Bandit était bien triste parce qu’il vivait en cage… »

Un texte de Frank Jr. Rodi

Papa et journaliste