Nul n'est parfait

Il ne faut pas être déçu d’avoir manqué la finale de Saltimbanco (la création d’un illustre Montarvillois), car le cirque est toujours en ville. En effet, les assemblées du conseil municipal de Saint-Bruno-de-Montarville sont maintenant devenues de véritables spectacles qui semblent organisés par ceux qui veulent prendre le contrôle de l’agenda local.

Il est ainsi dommage de constater que les motivations égoïstes et les conflits personnels auront réussi à ternir la réputation d’une ville qui devrait pourtant faire la fierté de ses citoyens. Non, les choses ne sont pas idéales et de nombreuses critiques valides peuvent et doivent être effectuées au sujet de l’administration actuelle, mais l’acharnement avec lequel on tente de discréditer les élus municipaux dépasse le raisonnable.

Ainsi, c’est avec tristesse que l’on peut observer depuis quelques mois l’attitude honteuse et impolie de certains citoyens. Ils affichent lors des assemblées municipales un comportement jamais vu lors de réunions anciennement ennuyantes où l’on pouvait compter sur ses doigts le nombre de spectateurs. La présence policière est par la suite apparue dans la salle et on retrouve maintenant sur Internet un montage qui caractérise Saint-Bruno-de-Montarville comme la nouvelle Mascouche. Si le but de ces comportements grossiers était de jeter ombrage sur une ville généralement bien administrée, ce fut une opération parfaitement réussie.

Il est donc étonnant que le Parti montarvillois de Martin Murray puisse être associé à une opération qui, volontairement ou non, jette le discrédit sur une ville où il fait bon vivre grâce au travail de milliers de citoyens. Le chef de ce parti est pourtant reconnu comme un homme intègre et digne de confiance, dont on ne devrait pas remettre en question les aptitudes pour devenir maire. Il semble ainsi logique de penser que cette farce soit plutôt l’œuvre de personnes de son entourage qui utilisent l’appareil démocratique pour arriver à leurs fins, peu importe l’impact que cela aura sur le reste de la population.

Pour conclure, on doit cependant faire remarquer que la présence de policiers dans la salle du conseil n’a pas prouvé sa raison d’être. Cependant, ceux-ci n’ont jamais véritablement empêché un citoyen d’émettre une opinion de façon raisonnable. Dans toute cette histoire, le maire Benjamin a péché par trop grande prudence, mais à moins que l’on ne prouve un agissement illicite par lui ou son équipe, il faudrait se rappeler que nul n’est parfait.

Nicolas Godin,

Résidant de Saint-Bruno