Ne vaudrait-il pas mieux parfois rester ignorant?

Je lisais dernièrement un article du Ottawa Citizen qui m’a mené à des constats fort intéressants. Je me suis permis de traduire le début de cet article parce que j’ai pensé qu’il pourrait intéresser mes concitoyens. Je soumets donc cet extrait à votre lecture.

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DEUX SÉNATEURS LIBÉRAUX MIS À L’AMENDE POUR MANQUE D’ASSIDUITÉ

OTTAWA – Deux sénateurs libéraux ont reçu une amende pour manque d’assiduité aux séances de travail de la Chambre basse lors de la dernière session du Parlement.

L’homme d’affaires et promoteur immobilier québécois M. Paul J. Massicotte et le promoteur immobilier Bob Peterson de la Saskatchewan, qui ont tous deux conservé leur emploi de jour (sic!), ont utilisé tous leurs jours de congé autorisés avant de recevoir des sanctions financières de 2 750 $ et 1 250 $, respectivement.

Un porte-parole du service des communications du Sénat a confirmé que leurs chèques avaient été amputés du montant de l’amende en avril dernier, après que la banque de 21 jours de congé autorisé de chaque sénateur eut été épuisée par leurs absences continues du Sénat. Les sénateurs reçoivent un salaire annuel de 122 700 $.

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Effectuons maintenant un calcul rapide.

Supposons que le calendrier de travail des sénateurs – exagérons un peu – est équivalent à celui d’un enseignant : 200 jours. Divisons leur salaire annuel de 122 700 $ par 200 jours. Cela donne environ 600 $ par jour. Or, si on les met à l’amende pour 250 $ par jour d’absentéisme, il leur reste quand même 350 $ par jour… pour ne pas être là?

Or, une recherche sur le site Internet officiel du Canadian Government nous apprend que le Sénat avait siégé officiellement 79 jours en 2010, et que la dernière fois où les sénateurs ont siégé plus de 100 jours remonte à… 1990!

Et on enseigne à nos enfants que le système féodal est révolu? Voilà qui me rappelle cette phrase de Voltaire : Une nation bien organisée est celle où le petit nombre fait travailler le grand nombre, est nourri par lui et le gouverne.

On appelait cela le despotisme éclairé.

Non, je ne voulais pas gâcher votre journée. Rien que partager mon indignation.

Louis Émond, Saint-Bruno-de-Montarville.