Censeur et bigot vous-même, Monsieur Desgagné

(Réponse à la lettre Censeurs et bigots, parue le 19 décembre 2012 dans le journal Les Versants)

Aller à l’encontre des décisions des membres élus de l’Alliance municipale a toujours été possible et le demeurera. Et vous êtes l’un de ceux et celles qui ont pu manifester leur opposition, plus souvent qu’à leur tour. C’en est devenu risible. De toute façon, c’est là un comportement que vous avez emprunté, il y a déjà bon nombre d’années, avant même que l’administration actuelle ne soit en place. Fondamentalement, vous êtes un homme de théâtre et il vous faut une scène. Vous n’avez pas besoin des élus de l’Alliance municipale pour « forcer vos éclats ». Vous vous éclatez vous-même.

Vous reprochez à certains de s’attaquer au messager que vous êtes. Autrement dit, vous leur reprochez ce que vous faites vous-même. Étrange façon de dénoncer. Les attaques de Mme Boisvert n’ont rien de mesquin, même si elles sont personnelles. Elle vous reproche de ne pas être Montarvillois dans vos attaques et elle a bien raison. C’est vous qui êtes pitoyable et non pas Mme Boisvert. Le comportement de certains des vôtres fut en effet fort pitoyable à l’égard de son époux.

Vous vous réclamez des Edith Smeesters et Jean-Guy Gaudette. C’est, comme c’est votre habitude, de l’enflure verbale. Ces deux personnes n’ont jamais insulté qui que ce soit dans les combats qu’ils ont menés. Depuis la campagne électorale en 2009, vous n’êtes que le responsable des communications du Parti montarvillois et vos actions visent bien davantage l’élection de votre parti que la protection ou la défense de quoi que ce soit. Nonobstant un petit groupuscule, personne n’est dupe de vos discours ronflants, Monsieur Desgagné.

Quant à votre analyse des propos de M. Côté, permettez-moi de vous rappeler que vous n’aviez pas à exiger du maire qu’il vous informe quant aux honoraires des avocats engagés par la Ville dans le cadre d’une demande d’injonction. Dès son retour de vacances, le maire vous a fourni les informations réclamées. Ce qui est démagogique, c’est de tenter de faire un plat des honoraires versés. Ces honoraires ont dû être versés parce que les vôtres ont recouru inopinément et indûment à une demande d’injonction. Sachez donc vous adresser aux tribunaux au bon moment et sur la base d’un bon argumentaire : vous éviterez alors à la Ville de devoir se défendre devant les tribunaux.

Et quant à faire flèche de tout bois, vous dénoncez l’horticulture ornementale pratiquée par notre administration. Encore là, pure enflure verbale. Nous n’avons pas dépensé des millions de dollars depuis notre arrivée en 2006, comme vous l’affirmez. En 2006, au moment où nous avons repris les destinées de Saint-Bruno, selon les données du Comité de transition, le budget du service d’horticulture était de 593 500 $. Sur 8 ans, l’augmentation aura été de 86 800 $, une augmentation moyenne de 10 850 $ par année, soit 1,83 % par année, inférieure à l’inflation. En 2005, le programme des Fleurons du Québec n’existait pas, on ne peut  imputer le budget total du service de l’horticulture à notre désir d’obtenir 5 Fleurons. Il s’agit d’un programme de bonnes pratiques pour l’entretien des espaces verts de la ville en lien étroit avec les traditions de la ville de Saint-Bruno, traditions qui font la fierté des Montarvillois. Cessez donc de dire n’importe quoi.

Enfin, pourquoi insinuer que le maire aurait des attaches avec quelque promoteur, spéculateur, entrepreneur ou fournisseur que ce soit? Vous n’avez rien pour étayer votre propos qui, comme c’est trop souvent le cas chez vous, ne suscitent que la nausée. Attaquer sans preuves à l’appui est l’arme des faibles…encore une fois…

Mes meilleures salutations à Mme Boisvert et M. Côté.

 

Joël Boucher

Conseiller responsable des questions familiales, de la culture et des personnes handicapées