Au nom de quelle démocratie essaie-t-on de bâillonner des sujets d’actualité?

(Lettre envoyée à Steven Harper, premier ministre du Canada, et Jason Kenney, ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme)

Honorables Harper et Kenny,

Récemment, un collaborateur spécial du Journal de Montréal a osé parler de la provocation par le niqab. Malheureusement, son reportage lui a valu une riposte virulente faite par le président de l’Association Migrants Maghreb Canada, Achène Moussi.

L’impression de ce dernier est que des intellectuels d’ici cherchent plutôt la désintégration des minorités visibles (sic.) Si l’on sait qu’il n’y a pas de roses sans épines, des migrants sont plus familiers à entendre le dicton populaire suivant : « Le chameau ne voit pas sa bosse ».

On devrait inviter tant le président que les membres de son association à lire l’information suivante portée à la connaissance des lecteurs du Journal de Montréal : « Une étude effectuée par l’Institut Macdonald-Laurier, par un comité d’experts (Think tank) indépendant basé à Ottawa, affirme que seule une minorité des musulmans qui ont récemment immigré au Canada rejette le Hamas, le Hezbollah et le régime iranien. De plus, l’appui aux Frères musulmans (un organisme fondamentaliste) est plus important qu’on ne pouvait le supposer. Les « pro » sont deux fois plus nombreux que les « anti »! Aucune réaction n’a été faite par la présumée minorité visible du Canada; pour elle, c’est l’omerta. »

Comment peut-on oublier les crimes d’honneur commis au Canada et, récemment, les quatre victimes innocentes de la famille Shafia? Ces nouvelles sont peu rassurantes à court terme et à long terme; elles vous sont rapportées par un émigré reconnaissant envers son pays d’accueil.

 

Serge Rathle,

résidant de Saint-Basile-le-Grand