Nos villes soulignent la 19ème journée contre l’homophobie et la transphobie

Nos villes ont souligné la journée internationale contre l’homophobie et la transphobie en hissant le drapeau arc-en-ciel devant leurs mairies, comme quoi la communauté LGBTQ+ est de plus en plus acceptée au Québec, mais pas forcément par tous. 

Pour le maire de Saint-Basile-le-Grand, Yves Lessard, cette journée est importante pour les droits des personnes issues de la communauté LGBTQ+. L’homme politique a lui-même participé, en 2005, à l’adoption de la loi sur le mariage civil, qui a permis la légalisation du mariage gai au niveau fédéral. Pour cette participation, il a reçu le Prix de la lutte contre l’homophobie, décerné par la Fondation Émergence.    

L’homme politique se souvient très bien de la manière dont se faisaient les choses avant 2005. « C’était une discrimination. On traitait les transgenres, homosexuels, etc. comme s’il s’agissait de personnes qui n’étaient pas respectables dans la société parce qu’on ne leur reconnaissait pas un certain nombre de droits. Un de ces droits était celui de reconnaître leur union », dit M. Lessard. 

« Des gains ne sont jamais acquis définitivement. Il faut toujours être alerte pour faire en sorte que ça ne se perde pas. »

-Yves Lessard

Parmi les personnes qui ont bénéficié de cette loi pour faire reconnaître leurs droits, Yves Lessard indique que plusieurs députés de la Chambre des communes faisaient partie de la communauté gaie et ne pouvaient pas s’unir légalement. Le député Scott Brison faisait partie d’eux. Il était député du Parti conservateur du Canada et il a choisi de changer d’allégeance politique, notamment parce que certains membres du Parti conservateur l’ont discriminé pour son orientation sexuelle.

19ème édition

L’organisme qui chapeaute l’organisation de cette journée internationale qui a été créée au Québec est la Fondation Émergence. La première édition a eu lieu en 2003 et la fondation organise une telle journée chaque année depuis. Cette date précise a été choisie pour rappeler que c’est le 17 mai 1990 que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a retiré l’homosexualité de la liste des troubles de santé mentale. 

Pour 2021, le thème qui a été choisi est « Plusieurs portent leurs couleurs sans le vouloir », qui dénonce le fait que les personnes LGBTQ+ subissent bien souvent des violences et de la discrimination à cause de leur identité sexuelle. L’organisme a donc choisi de recueillir les témoignages de dix personnes vivant à travers le globe pour sensibiliser à la violence qu’elles ont eu à subir à cause de leur identité. 

Pour Yves Lessard, « ce sont des situations inacceptables qui se déroulent partout autour du monde. Rallions-nous et poursuivons le combat pour la reconnaissance et l’inclusion de toutes ces personnes », indique le magistrat. Il ajoute également qu’il faut faire attention à ce que ces avancements restent en place dans notre société. « Des gains ne sont jamais acquis définitivement. Il faut toujours être alerte pour faire en sorte que ça ne se perde pas. »  

Criminelles dans certains pays

Selon les données de la Fondation Émergence, sur les 193 états du monde, 109 ne protègent pas les personnes LGBT afin qu’elles ne subissent pas de discrimination. De plus, 72 états continuent de considérer les relations entre les personnes de même sexe comme des crimes. 8 pays vont même jusqu’à punir l’homosexualité par la peine de mort. 

Que pensez-vous de l’avancement des droits des personnes de la communauté LGBTQ+ au Québec?