Modérez vos attentes boursières!

L’indice américain, le S&P 500, a littéralement explosé depuis la crise financière de 2008-2009; il est en hausse de 194 % depuis son creux atteint en mars 2009. Cela représente un rendement annuel composé de 14,0 %, sans compter les dividendes.

Sur cette période, les profits des entreprises du S&P 500 ont connu une hausse de 175 %. Par contre, ils ne sont que 19 % plus élevés qu’au sommet précédent de juin 2007. Les prévisions de profits pour 2014 représentent une croissance de 11,1 % par rapport à 2013, alors que les prévisions pour 2015 estiment une hausse de 14,2 % par rapport à 2014.

Le ratio cours-bénéfices a atteint un creux d’un peu moins de 12,0 fois les profits en 2011. Aujourd’hui, le ratio d’évaluation semble raisonnable à 16,8 fois les profits prévus en 2014. Il approche de la moyenne historique de la Bourse de près de 15,0 fois les profits.

Je crois que la progression future de la Bourse devra provenir de la croissance des profits des entreprises. Or, nous ne croyons pas que cette dernière sera très élevée. La principale raison est que la croissance économique mondiale demeure peu élevée. En outre, les marges de profits des entreprises sont présentement à un sommet historique.

Je crois donc qu’il serait sage de prévoir des rendements nettement moins élevés dans les années à venir. Ce qui ne veut pas dire de ne pas privilégier le marché boursier… Au contraire, même si les rendements des prochaines années n’atteignaient « que 5 % ou 6 % », ce serait néanmoins beaucoup mieux que ce qu’offrent les alternatives. Ce serait également amplement suffisant pour surpasser le taux d’inflation, ce qui devrait être l’objectif à long terme de tout investisseur.

(Ma chronique de cette semaine se veut un résumé du blogue rédigé par mon collègue Philippe Le Blanc, président de COTE 100, paru la semaine dernière sur LesAffaires.com.)

 

Par Claudine Hébert, CFA

Gestionnaire de portefeuille chez COTE 100

hebertc@cote100.com