Les obligations sont-elles risquées?

L’objectif des investissements en obligations est de procurer un flux monétaire constant tout en maximisant la protection du capital.

Les obligations constituent normalement la portion plus conservatrice d’un portefeuille de placement. Elles ne sont pourtant pas sans risque. Le prix des obligations varie entre sa date d’émission et son échéance. Voici certains risques attribués aux obligations.

Le risque de crédit représente la probabilité que l’émetteur ne puisse pas rembourser le capital à l’échéance. Les obligations sont donc évaluées par des agences de crédit et se voient octroyer des cotes. Les investisseurs désirant limiter leur risque de crédit sélectionneront des obligations avec les évaluations supérieures.

Le risque de réinvestissement décrit la possibilité de ne pas être en mesure de réinvestir les revenus reçus par vos obligations dans un produit offrant un taux d’intérêt similaire si les taux ont baissé en cours de route.

Le risque d’inflation est attribué à la possibilité que l’inflation soit plus élevée que prévu et que les revenus tirés de nos obligations déjà en portefeuille ne nous procurent pas le pouvoir d’achat espéré.

Il existe aussi le risque de liquidité. Si vous vouliez par exemple vous départir d’une obligation avant son échéance, mais que le marché de la revente est inexistant ou qu’il comporte très peu de volume, vous devrez offrir un escompte pour attirer un acheteur.

Actuellement, avec les faibles taux d’intérêt en vigueur, un des risques attribué aux obligations qui ne devrait pas être négligé est le risque de taux d’intérêt.

Le prix des obligations sur le marché secondaire fluctuera en sens inverse de la direction des taux d’intérêt. Par exemple, si le taux d’intérêt augmente, les nouvelles émissions deviendront plus attrayantes. Les investisseurs paieront moins pour les obligations existantes afin que le rendement réel à l’échéance soit le même pour les deux. La valeur au marché de vos obligations en portefeuille pourrait alors baisser. Aussi, plus la date d’échéance de votre obligation est loin, plus le prix de l’obligation sera fortement affecté par une hausse du taux d’intérêt.

Une bonne façon de limiter ce risque est de maintenir des échéances plus courtes en portefeuille et de conserver ses obligations jusqu’à leur échéance.

 

Claudine Hébert, CFA

Gestionnaire de portefeuille chez COTE 100

hebertc@cote100.com